Je fais un gentil petit copié-collé pour ouvrir le sujet, rapidos parce que je m'apprête à partir travailler

Synock a écrit:

Lourima a écrit:

Pour le côté obscur de la série, à savoir le sexisme, je me demande si je le commente ici ou si j'ouvre carrément un sujet dans les discussions générales.

C'est à croire que Roddenberry était porté sur la chose. Encore une fois, les rapports hommes-femmes ne se voient que sous l'angle de la séduction (ou presque. Il y a aussi celle qui apporte le plateau repas en croquant dans les légumes ).
La créature en fille déjà rencontrée quelque part qui roule des hanches pour attirer Green dans ses ventouses (vile tentatrice). Deux ou trois hommes d'équipage qui reluquent Janice comme s'il s'agissait d'un bout de viande dans un étal et qui font comprendre qui la mettrait bien à leur menu. Et puis Uhara qui fait du rentre-dedans à Spock himself. L'occasion d'apprendre que Vulcain n'a pas de lune.

En effet Roddenberry était plus que porté sur la chose, au même titre que l'alcool et l'argent.
L'époque de production également plaçait souvent les femmes en tant qu'objet ou en but à atteindre.
On le sent beaucoup dans le début de la saison 1, au fur et à mesure du temps on le sent moins mais ça existe toujours.
ça s'améliore un peu dans la série animée mais c'est pas folichon.

Reste pour nous The Cage avec sa Number 1 en pantalon... Mais, malheureusement, dans TOS et TNG je trouve que les femmes sont reléguées très souvent au concept et à l'objet et non à la résolution.

Je pourrais lui ajouter d'autres citations faites à propos d'autres épisodes.

C'est sur que si on reprend les épisodes des années 60...le sexisme est ambiant, çà m'a frappé en voyant TOS pour la première fois
Nettement moins dans TNG je trouve avec Tasha en chef de la sécurité et Troy en conseillère, Beverly en médecin chef…

Après que les rapports hommes-femmes ne se voient que sous l'angle de la séduction, c'est tellement...humain
Je dois dire pourtant que je l'ai particulièrement regretté dans DS9 avec Odo qui tombe amoureux de Kira, j'ai même trouvé çà grotesque

Quoi ?! Du sexisme dans la première série ?! Non !!! Est ce les membres féminins de l'équipage avec des tenues courtes qui arrive difficilement à cacher l'essentiel, qui auraient trahit ? Est ce le fait que quasiment tous les rôles féminins sont subsidiaires aux rôles masculins ? Est ce le fait que le dernière épisode enfonce encore plus le clou, alors que l'on est déjà largement dans les mouvements d'émancipation et deux ans avant la création du MLF ? Je ne sais vraiment pas pourquoi, tu trouve la série sexiste Lourima .

Black Silver a écrit:

Après que les rapports hommes-femmes ne se voient que sous l'angle de la séduction, c'est tellement...humain

Mouais non.

Il va falloir un peu développer là Dra'ghoH !

La diversité dans TOS, pour l’époque c’est plus que correct ! Mais des fois on dirait qu’ils ont franchement confondu la diversité avec la mixité.
Quand je dis que j’aime Star Trek on me demande souvent si je me rend compte du sexisme de la série (bien évidemment, et en aucun cas je le soutiens...). J’aurais pu expliquer que c’était malheureusement la vision de la femme dans le cinéma du siècle dernier... oui mais... SI SEULEMENT ILS NE L’AVAIENT PAS REFAIT DANS KTL ! Quand Kirk se retourne (alors que Carol Marcus lui avait bien dit de ne pas le faire), tout ça pour une scène de 5 secondes ayant pour unique but de ramener du public... Comme le queer-baiting sur l’homosexualité de Sulu dans le film précédent (enfin, c’est un autre sujet).

La question que je me suis posée quand j'ai revu TOS après autant d'années, c'est : comment ça ne m'a pas sauté aux yeux à l'époque ?

L'époque était différente. Oui, il y avait le MLF, tout un mouvement d'émancipation, les revendications des ouvrières "à travail égal, salaire égal" mais j'étais trop jeune pour percuter ces enjeux.

J'ai grandi dans une famille où papa travaille et maman reste au foyer, des parents qui venaient de la campagne et qui s'était installé dans une petite ville. J'ai entendu des trucs aberrants dans mon enfance que j'ai avalé comme du petit lait. (une femme doit suivre son mari, les garçons font des calculs plus compliqués que les filles, etc.) La télévision nous abreuvait aussi de poncifs. On se bouffait un western tous les weekend, sinon c'était les films d'actions bourrés de stéréotypes,  Musclor à la rescousse de Barbie.

Je n'avais qu'une soeur, je fréquentais une école de filles, il a fallu que j'entame mes études supérieures pour me retrouver dans une école mixte (et les garçons n'étaient pas nombreux). La question des rapports hommes-femmes ... je n'ai pas poussé dans le bon biotope pour me prendre du recul face aux idées préconçues. La prise de conscience a eu lieu plus tard.

D'un autre côté, ma soeur (cadette) comme moi-même, à l'époque de notre puberté, on se faisait des fanfictions avant la lettre, on s'inventait des histoires à partir de nos séries favorites, où c'était la femme qui sauvait l'homme ... Donc, quelque part, au fond de nous, on avait aussi envie d'être des héroïnes, courageuses et pleines de force  

Les années 70, ce sont aussi les femmes qui sont peu vêtues et ce n'était pas toujours vu comme un appat pour loup affamé. Ça pouvait être perçu comme une émancipation vis à vis de la pudibonderie passée. On s'affichait seins nus sur les plages, parce qu'on était "modernes".

Oui, mais du coup, les année soixante dix ce n'était plus la même chose que les année soixante, tu as des séries comme "Drôle de Dames", "Wonder Woman" et "Super Jaimie" par exemple qui aurait été impossible dans les année soixante. En terme de représentativité les année soixante dix on été un pas en avant.

ça suivait aussi les avancées sociales depuis l'après guerre pour les femmes... pour la France, déjà, malgré les moeurs qui avaient du mal à suivre !
après le droit de vote en 1944, enfin me direz vous après plusieurs pays pourtant moins occidentalisés, il faut attendre les années 60 pour la pilule, même s'il fallait l'autorisation des parents pour les mineures (majorité encore à 21 ans qui ne tombera à 18 ans qu'en 1974), droit d'avoir un compte bancaire sans l'autorisation de l'époux, j'en passe pour ne pas être trop longue, et il a fallu attendre 1975 pour obtenir la loi des droits à l'avortement après une dure bataille de Simone Veil contre le machisme ambiant et 1978 avec l'affaire Tonglet-Castellano pour qu'enfin le viol soit reconnu comme un véritable crime...
mais bon... quand je vois comment ça se passe des fois maintenant,  je me dis, dites les filles, les combats de vos mères n'ont pas été vains, mais il va falloir reprendre le flambeau parce qu'il y a encore du chemin à faire...

Sylvain a écrit:

Il va falloir un peu développer là Dra'ghoH    !

Je réponds à une affirmation non-étayée par une négation non-étayée, ça me semble équilibré, je ne vois pas pourquoi je devrais développer.

Dès que Kirk voit une fille (appétissante) il se comporte comme mon chat quand j'ouvre une boîte de thon. C'est très stéréotypé et le fait que Roddenberry ait écrit des western avant ne m'étonne pas.

Monsieur Testostérone débarque dans le saloon pour conter fleurette à la danseuse de bar emperruquée, corsetée et court vêtue. On est dans le même poncif.

Naturellement, la séductrice est une vilaine fille qui se sert de ses charmes pour attirer monsieur Testostérone dans ses filets. L'affaire est emballée.

Le Capitaine Kirk quoi !

Heureusement que je trouve qu'il a quand même un bon fond, le Kirk (l'intérêt supérieur de la FPU, et donc les valeurs de compassion etc), sinon je le qualifierais volontiers de pervers narcissique !

Naturellement qu'il a un bon fond.
Quand j'ai appris que Roddenberry avait écrit des westerns avant de faire de la SF, j'ai compris d'où venait ce côté cow-boy de l'espace.

L'un de nous est de trop dans cette ville, gringo...



(cherchez pas, j'ai bu. Et j'en profite pour fourguer ce smiley de bathless que mon fils, du haut de ses trois ans et demi, assimile à la lune).

Dans la science fiction classique, il n'y a pas que le Capitaine Kirk comme cela, Flash Gordon et Buck Rogers ils ne sont pas mal non plus.

Il y a autre chose dans la SF. Guy l'éclair qui passait dans le journal de Mickey, je n'en ai qu'un vague souvenir. Et l'autre, je ne le connais pas.

Pour en revenir au sujet, je viens de voir l'épisode de la planète qui exauce vos rêves (TOS 1, Partie de campagne). La jeune sous-off pense qu'elle mériterait un Don Juan et elle a droit à une agression ...
Don Juan, c'est un séducteur, pas un violeur.

Oui je l'accorde que cette scène était assez troublante.

Ou encore dans l'épisode 5 de la saison 1 ( l'imposteur) quand Janice Rand se fait agresser par le double de Kirk

... et surtout où Spock conclut : l'imposteur n'avait pas que des mauvais côtés.

Lourima a écrit:

Il y a autre chose dans la SF. Guy l'éclair qui passait dans le journal de Mickey, je n'en ai qu'un vague souvenir.

Guy l'éclair c'est le nom français de Flash Gordon.

Oui, oui, je sais
C'est sous ce nom-là que je l'ai connu.
Quand je disais "il y a autre chose dans la SF", je voulais dire autre chose que Flash Gordon / Guy l'Eclair et l'autre gars que je ne connais pas.

Bien sûr qu'il y a autre chose Lourima. Il y a même autre chose que la science fiction des années soixante, car j'ai l'impression que l'on parle du Capitaine Kirk, comme si nous étions encore dans les années soixante. On peut dire qu'effectivement, il y a du sexisme dans Star Trek, mais tout comme dans James Bond, Le Saint, Chapeau melon et bottes de cuir, j'en passe et des meilleurs. Les fictions ont largement évolués depuis. Ce sujet semble vouloir accuser Star Tek de faits dont il s'est largement amendé depuis, en tout cas il y a eu du progrès c'est sûr.

Je ne pense pas que toutes les séries des années 60 atteintes ce niveau de sexisme.
Chapeau melon et bottes de cuir est une série britannique et l'esprit est assez différent.

Ma sorcière Bien-Aimée est vraiment datée et marquée par la mentalité de l'époque. On n'atteint pas le niveau de femme objet de Star Trek.

J'ai bien compris ? tu dis que Star Trek est plus sexiste que James Bond ? Intéressante opinion.