Voici l'exemple type d'épisode TOS bon, mais sans plus ,qui se découvre un nouveau point de vue rafraichissant grâce à un fait d'actualité..

Je ne suis pas trop fan des épisodes "tribunal" dans Star Trek.. J'avais donc beaucoup de mal à trouver un angle, une perspective plus intéressante au délà du basique combat Kirk VS l'ordinateur. En revoyant l'épisode hier, ce qui arrive à James T. Kirk m'a tout de suite fait penser à l'affaire DSK.. Plus précisement ceci : Comment la machine médiatique s'emballe en moins de temps qu'il en faut pour faire tomber un homme de son piedestral, la puissance des images qui accusent plus qu'elles innocentent un homme.

Loin de moi l'idée de comparer le fond des affaires DSK & Kirk. Ca n'a rien à voir, mais le combat que Kirk mène ici devient moins basique à travers ce prisme . Ca reste toujours Kirk contre l'ordinateur , mais l'ordinateur tel qu'il se représente pour nous , aujourd'hui avec internet, ses réseaux sociaux, ses milliards d'informations, la grande machine médiatique ect.. Un espéce de léviathan qui peut s'emballer, broyer un individu, et le recracher sans le moindre remord.

Dans Court martial , Kirk est accusé par l'ordinateur d'avoir commis une faute. N'a t'il pas le temps de préparer sa défense qu'il est déjà mis au banc de ses pairs.. Pire! mis à mort, quand on voit le zéle que met le commodore Stone pour avoir sa peau..

Mystérieux climat autour d'un homme ultra ( ultra!) décoré et reconnu . Tous du procureur, au tribunal en passant par la starbase 11, tous sont coinvaincus de la culpabilité de Kirk.. Tous veulent lui faire admettre un aveu de faiblesse, là ou il n'en a aucune. Dés lors Court Martial distille un curieux sentiment que le capitaine Kirk est devenu un homme à abattre au sein de l'institution.. La légende de Kirk devint elle plus grande que Starfleet elle même? Curieux aussi de voir le commodore Stone poussait Kirk à admettre en premier sa faute, et passer l'éponge, puis Kirk refuser ( l'ordinateur a tort, lui a raison!) , dés lors dans la seconde qui suit, Stone rentrer dans une colère sourde assez inexpliquée et de l'inculper pour parjure, comme si la détermination de Kirk, son arrogance le faisait chier et qu'il avait trouver là, le moyen de lui rabattre le caquet.

Mieux, la pièce à conviction la plus accablante du dossier est une image ( falsifiée) qui montre Kirk appuyé sur le mauvais bouton.. Une image si forte que Kirk & son avocat Sam T. Cogley finissent par douter eux même.. Encore une fois, une forme de justice qui s'appuie sur la technologie, la force des images pour écraser un homme.

Etrange complaisance envers l'ordinateur ( internet , le flot d'information, la puissance de l'image ? ) qui ne peut pas se tromper. Personne ne met en cause la réalité de cette image, ni même le fait qu'elle ait put être falsifiée pour nuire à Kirk. Il faudra toute l'obstination de Spock & les méthodes de défense humaines & archaïques de Cogley pour lui sauver la mise .

Finalement l'ordinateur est capable de se tromper, parce que l'homme est capable de le tromper.. Ainsi la vengeance de Finley pour nuire à Kirk est à mettre en parralèle avec la force que Starfleet à employer pour le descendre en deux temps , trois mouvements.
Ce qu'il y a de fort et de typiquement Kirk, c'est qu'il n'en garde nulle rancune , il a battu la machine, battu l'institution.. Il est défintivement au dessus de Starfleet, au dessus du lot.. Kirk is the man ! ..et ce n'est pas Areel Shaw qui ira me contredire sur ce point là.

Un épisode intéressant, même si un peu trop "cour de justice américaine" à mon goût.

J'ai été déçu de voir à quel point les gens côtoyés par Kirk étaient prêts à lui tourner le dos dans cette affaire. N'ont-ils donc aucune confiance en lui ?

McCoy et Spock ne ménagent pas leurs efforts pour faire la lumière dans cette affaire, tandis que Kirk reste fidèle à ses valeurs, droit dans ses bottes et intègre.

Un résultat sympa.

La technologie a-t-elle pervertie l'humanité ? Au point qu'on fait plus confiance à des machines qu'aux êtres humains ? Comment faire face à la haine et à la vengeance ? Avons-nous le droit de nous laisser guider par nos émotions lorsque la carrière d'un homme est en jeu ?

Voici toutes les questions posées dans cet épisode. Et celui-ci apporte des réponses à chacune d'elles.

Cet épisode nous emporte facilement dans son but, tout comme le faisait ST6, malgré ses incohérences.

Par exemple, Spock qui amplifie tous les bruits audibles du vaisseau, mais pas les voix.

En fait, malgré le micro de McCoy qui offre une scène ridicule à l'extrême, je trouve cet épisode excellent. Et je lui offre un beau 10/10.

Un épisode qui ne manque pas de faire réfléchir...la Justice...la technologie...l'Humain...sur fond de vengeance.
C'est un ensemble qui fait réfléchir : doit-on avoir une confiance aveugle en la technologie pour rendre la justice ?

J'ai aimé cet épisode malgré qu'on reconnaît le fonctionnement typique d'une cour de justice américaine. Mis à part ce point, j'ai apprécier^^

Malgré une jolie enfilade d'incohérences de tout poil, l'épisode a le mérite de poser la question de la pertinence des preuves relevant de la technologie.

La première fois que j'ai vu abordé le sujet, c'était au sujet d'un enregistrement sur cassette audio qui avait été présenté comme preuve durant une enquête. Un technicien ou un ingénieur avait juré ses grands dieux qu'un enregistrement de ce type était impossible à trafiquer, que cela se remarquerait. Mais à peine un an plus tard, un autre expert a prouvé exactement le contraire : la preuve avait été trafiquée. La technique avait fait des progrès entre temps, instruments plus pointus, perfectionnés ... et voilà ! Une personne accusée à tort venait d'être lavée de tout soupçon.

Celui qui a écrit le scénario ne devait pas avoir de grandes notions d'informatique (le fait de toucher aux enregistrements de la passerelle aurait déréglé le programme de jeu d'échec . Spock déclare qu'il n'y a pas de modifications "mécaniques" ) il ne devait pas non plus se douter des progrès qu'il y aurait dans ce domaine dans les années à venir. Des avancées qui se sont faites à une vitesse exponentielle.

Je me souviens d'avoir demandé à l'âge de 8 ans: "Papa, ordinateur, c'est un homme qui fait quel métier ?" Ce qui l'a fait éclater de rire. Puis il m'a montré, à l'occasion, quand les images sont passées à la télévision, quelque chose qui ressemblait à une enfilade de frigos, avec des grosses bandes magnétiques et un clavier.

TOS était parvenu à imaginer quelque chose de beaucoup moins volumineux, et même des enregistrements sur des petits rectangles des couleurs, à mi-chemin entre les disquettes et les cartes SD.

L'engin de la taille d'une machine à coudre avec des tas de petits boutons et sa voix mécanique fait sourire, mais il y avait de l'idée.

Lourima a écrit:

l'épisode a le mérite de poser la question de la pertinence des preuves relevant de la technologie.

D'autant plus maintenant, avec la technologie des "Deep Fakes" de plus en plus accessible.

wiki t'es là a écrit:

Le deepfake, ou hypertrucage , est une technique de synthèse d'images basée sur l'intelligence artificielle. Elle sert à superposer des fichiers audio et vidéo existants sur d'autres vidéos (par exemple : le changement de visage d'une personne sur une vidéo). Le terme deepfake est un mot-valise formé à partir de deep learning (« apprentissage profond ») et de fake (« faux ») . Cette technique peut être utilisée pour créer des infox et des canulars malveillants et est également notoirement utilisée pour créer des images pornographiques de personnes à leur insu.

Il est facile de trouver sur des sites de diffusion en flux continu (streaming) comme YouTube ou Vimeo des hypertrucages non pornographiques . Il est aussi possible de faire facilement des hypertrucages en utilisant l'application FakeApp, qui utilise TensorFlow, un outil open source développé par Google .

Le franglais, c'est le mal

Je ne connaissais pas la traduction. Une question sincère, tu n'aurais pas eu besoin de faire de recherches si j'avais utilisé le mot "hypertrucage" à la place ?

Je pense qu'avec "hypertrucage", je n'aurais pas poussé plus loin ou alors pas tout de suite.

Bon apparemment James Kirk existe en portion repas pour les
membres de Starfleet

La scène vidéo est flagrante et ferait même douter le spectateur
sur l'honnêteté et la fiabilité du Capitaine Kirk.

Pas très cohérent d'un point de vue technique, une défaillance
d'un ordinateur ne peut causer une falsification de preuve
et qui plus est une preuve vidéo comme elle est proposée.

Bref tout ça pour un collègue incompétent devenu machiavélique
jalousant le poste de Kirk.

Scénario et idée originale, j'ai mis 7 à cet épisode.

Kirk "Ce n'est pas ce qui s'est passé."

STOP THEM