. Le 26 avril 1986, à 01H23, une multiplication d'erreurs humaines provoque ce qui sera à l'époque, je dis bien à l'époque, la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps, l'explosion du réacteur RBMK 4 de la centrale de Tchernobyl dans l'ex-URSS.
. Le 6 mai à 9H15, une deuxième explosion bien plus importante détruit non seulement ce qui reste du réacteur 4 mais également les trois autres et contamine directement ou indirectement une zone allant de la moitié de la Russie au rivage atlantique de l'Europe et une bonne partie de l’Afrique du nord.
. 5 juillet 1988, le président Regan annonce une évacuation ciblée de la population des zones les moins touchées de l'Europe occidentale.
* * * * *
. 27 juillet 1988, 22 heures, je me trouve dans le grand salon au premier étage de la maison familiale pour un dernier dîner avant la séparation définitive de ce qui reste de la famille.
. Pour ce dernier dîner, il y a mon père, 83 ans, trop vieux pour profiter du programme d'évacuation et depuis la mort de maman, il y a deux mois, toute envie de vivre l'a quitté et bien que nous n'en parlons pas, nous savons tous qu'il a décidé d'activer sa Touche Étoile, doux euphémisme pour parler de la pilule thanatologique disponible depuis peu dans les sanatoriums gouvernementaux.
. Mon frère et sa femme, la cinquantaine, professeur de biologie et secrétaire, deux compétences non reprises sur la liste américaine. Ils ont décidé de rester ici dans la maison et d'essayer de survivre le plus longtemps.
. Ma nièce et son compagnon du moment, 20 ans, jolie, très intelligente, pragmatique, elle s'est accoquinée avec une bande de brute venant de l'ex-RDA et depuis vie de rapines diverses. Elle est, je dois le confesser la principale source de nourriture saine de ce qui reste de la famille. Elle aussi à décidé de rester.
. Mon filleul et sa femme, jeune, et avec des compétences recherchées. après le dîner, ils gagneront l'aéroport sous contrôle de l'armée américaine pour leurs évacuations.
. Et moi, à 59 ans, bien que sans beaucoup d'espoir, j'ai rempli le formulaire d'évacuation, non repris, mais je vous l'ai dit, je n'avais pas beaucoup d'espoir.
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. - Tu es fou ! Gronda McCoy.
. - La ferme, Bones. Il est des nôtres. L’équipe de réhabilitation pourrait s’occuper de lui, assurer son intégration. Nous lui devons ça... nous réussirons peut-être à lui apprendre à ne pas utiliser ses pouvoirs.
. - C’est nous qui lui avons donné ses pouvoirs, dit l’apparition, pour lui permettre de survivre. Il est impossible de l’en priver maintenant, ou de lui faire oublier ce qu’il a appris. Il les utilisera; il ne pourra s’en empêcher. Il vous détruira, vous et les vôtres, à moins que vous ne le détruisiez pour vous protéger. Nous seuls pouvons assurer sa survie.
. - En fait, dit Kirk, vous le condamnez à la captivité à perpétuité... ce n’est pas vivre, cela.
. - Nous le savons, mais le mal est fait depuis longtemps. Nous agirons pour le mieux. Nous sommes responsables de la situation actuelle, il nous revient donc de nous occuper de lui. Allons, venez, Charles Evans.
. - Ne les laissez pas faire ! Supplia Charlie. Ne les laissez pas m’emmener ! Capitaine... Janice ! Vous ne comprenez pas... Je ne peux même pas les toucher... »
. Le garçon et le Thasien s’évanouirent dans un silence profond, troublé uniquement par le ronronnement des moteurs de l’Enterprise.
. Le ronronnement des moteurs et les sanglots de Janice Rand pleurant Charlie, comme une mère pleure un fils perdu.
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. - Moi pas, Jim, admit McCoy. Il doit y avoir une explication à la mort d’un homme.
. - Il est mort de solitude, dit Lethe. C’est suffisant. Je le sais.
. - Que faisons-nous maintenant, Capitaine ? Demanda Spock.
. - Je ne sais pas... voyons... amenez van Gelder ici et soignez-le. Il devra assurer la relève. Et... me déconditionner. Helen, je n’en ai aucune envie... il n’est rien que je désire moins au monde, mais...
. - Je ne le désire pas plus, dit-elle faiblement. Je crois que nous devons nous résigner. Ce fut agréable tant que ça a duré, Jim... terrible, mais agréable. »
. - J’ai toujours peine à croire, dit McCoy beaucoup plus tard, qu’un homme puisse mourir de solitude.
. - Non , dit Kirk, qui avait retrouvé son état normal. Helen n'était plus pour lui qu’un membre de son personnel. Pourtant... Non, dit-il. Ça n’a rien d’incroyable. »
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. - Je ne crois pas que l’épuisement de leurs réserves en sel fut la seule raison de l’extinction de cette race, dit Kirk. En fait, ses membres n’étaient pas vraiment intelligents - ils ne tiraient pas tout le parti possible de leurs avantages naturels.
. - Ceux-ci étaient peut-être résiduels, suggéra Spock. Nous avons des dents et des ongles, pourtant nous n’avons plus tellement l’occasion de mordre ni de griffer.
. - Possible. Un détail m’échappe encore. Comment la créature s’est-elle introduite dans ta cabine, Bones ? Mais peut-être préfères-tu ne pas en parler.
. - C’est sans importance, dit McCoy. Quoique je ne me sente pas très malin. Elle est entrée alors que je venais de prendre mon calmant. J’étais déjà à. moitié assoupi. Elle a prétendu ne plus aimer son mari... elle voulait que je la ramène sur Terre. Eh bien... nous avions vécu quelque chose d’assez fort, il y a quelques années.. Je n’ai guère résisté à la tentation, surtout que la drogue commençait à émousser mes sens. Ensuite, j’imagine qu’elle a profité de mon sommeil pour m’injecter une nouvelle dose - sans quoi, l’agitation de l’alarme m’aurait réveillé. La morale de cette histoire est classique : ne vous mêlez jamais des affaires des civils.
. - Un bon principe, admit Kirk. Hélas, il y a un pas entre la théorie et la pratique.
. - Moi aussi, quelque chose m’échappe, ajouta McCoy. La créature s’est retrouvée seule avec Spock et Bierce, et d’après ce qu’a révélé la dissection, elle était deux fois plus forte qu’un homme. Comment Spock s’en est-il sorti, en ne perdant que son arme ?
. - Par bonheur, mes ancêtres ont baigné dans un océan très différent de celui des vôtres, Dr McCoy, dit-il. Nos sels sanguins sont donc fort dissemblables. J’imagine que la créature ne les aura pas trouvés à son goût.
. - Bien sûr », dit McCoy. Il se tourna vers Kirk. « Tu me parais bien songeur, Jim. Quelque chose qui cloche ?
. - Hum ? Non, pas vraiment, dit Kirk. Je pensais seulement aux bisons. »
* * * * *
. - Ça suffit, Lenore, la coupa Kirk. Le spectacle est terminé. C’était il y a vingt ans. Allez-vous m’accompagner ou dois-je vous porter ?
. - Vous devriez le suivre », dit Daiken. Il s’était redressé et s’avançait dans la lumière, l’arme toujours levée. « Je n’avais pas l’intention de me laisser infléchir, mais il y a eu assez de folie. Je vous remercie, Capitaine. »
. Lenore se jeta sur lui. D’un mouvement vif comme l’éclair, elle lui arracha son arme.
. - Reculez ! Hurla-t-elle. Reculez tous. Le spectacle continue.
. - Non ! Gronda Kandian d’une voix tendue. Pour l’amour de Dieu, mon enfant... »
. Elle pointa l’arme en direction de Kirk et pressa la détente. Mais en dépit de la célérité que lui conférait sa démence, Karidian fut plus rapide qu’elle. Le rayon le frappa en pleine poitrine. Il s’écroula sans un mot.
. Lenore pleura comme un chaton éperdu et se jeta sur le corps de son père. Les gardes se précipitèrent sur scène, mais Kirk les arrêta d’un geste.
. - Père ! Sanglota Lenore. Père ! Oh fière mort ! Quel festin prépares-tu dans ton antre éternel pour avoir, d’un seul coup, abattu dans le sang tant de princes ?
. Elle fut à nouveau saisie d’un rire hystérique. « La solution, père, la solution ! Pas le temps de dormir ! Le spectacle... ! Le spectacle est ce qui mettra à nu la conscience du roi...»
. Kirk la releva avec une infinie douceur. Il entendit McCoy lui glisser à l’oreille : « Et en définitive, elle s’est embrouillée dans ses répliques.
. - Prends soin d’elle, dit Kirk d’une voix sans timbre. Kodos est mort... mais je crains qu’elle ne marche dans son sommeil. »
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. - 21 septembre, 08H00, ouverture de la réunion journalière du comité de triage de l'unité 32.5 du projet « Charitas » Dit le secrétaire pour l'enregistrement des minutes de la réunion.
. - Unité 32,60,09,20-107-34, les ressources nécessaires à sa survie dépassent les bénéfices futurs, je préconise une déconnexion.
. Comme d’habitude, le docteur Noël tiqua au style bien particulier avec lequel le responsable du planning avait parlé du patient, bien sûr, il ne fit aucun commentaire, la façon donc chaque membre de son service gérait la situation était un sujet tabou, bien que nécessaire a la survie de ce qui restait de l'humanité, leur travail aurait fait passer celui des plus grands criminels de l'histoire pour des enfants de cœur.
. Après une vaine tentative d'essayer de gérer la situation par diverses séances de psychanalyse, la direction centrale avait abandonné, depuis chacun gérait cela temps bien que mal, alcool, drogue, sexe, combat, détachement extrême, tous étaient permis tant que cela ne nuisait pas au rendement.
. - Quel est son dernier désir ? Demande la responsable de la programmation onirique.
. - Une mort héroïque dans l'univers Star Trek de Roddenberry. Répond le secrétaire.
. - Bien, j'en ai marre de programmer des nuits de débouche sexuelle.
* * * * *
. - Rayon tracteur...
. Harriman tourna la tête et posa le regard sur son aîné.
. - Capitaine Kirk, nous n'avons pas de rayon tracteur...
. Jim ne fit aucun effort pour masquer son indignation :
. - Vous avez appareillé sans cet équipement ?
. - Il sera installé mardi, avoua Harriman
. ...
. Le front soucieux, Chekov approcha :
. - Capitaine Harriman, combien d'hommes avez-vous à l'infirmerie ?
. Le pauvre garçon s'empourpra.
. - Eh bien... L'équipe médicale devait embarquer mardi... En fait, il n'y a personne.
. Pavel ne perdit pas de temps en vain commentaires.
. Désignant du doigt deux journalistes, un homme et une femme, il déclara :
. - Vous voilà promus infirmiers ! Suivez-moi !
. ...
. L'ingénieur à la retraite indiqua l'écran d'un signe de tête.
. - Une charge d'antimatière pourrait perturber le champ assez longtemps pour qu'on se libère...
. Jim saisit l'idée au vol :
. - Une torpille à photons ?
. - Exactement...
. Le plus vieux des capitaines se tourna vers Demora :
. - Chargez une torpille. Feu à mon commandement !
. La fille de Sulu leva les yeux, l'air embarrassée.
. - Monsieur, nous... hum... nous n'avons pas de torpilles...
. - Pas un mot de plus, j'ai compris. Mardi, hein ? fit-il en regardant Harriman.
. Le jeune officier acquiesça.
* * * * *
. Plage belge, un froid matin d'hiver, la terrasse d'un café.
. - Bonjour Dit le docteur Noël
. N'obtenant aucune réponse de l'homme en face de lui, le docteur continua.
. - Asseyez-vous. J'ai pris la peine de commander pour nous deux. Rodenbach et crevette grise.
. L'homme s'assit sans rien dire et délaissant la petite cuillère, prit une pincée de crevette et les porta à sa bouche.
. - C'est bon, j'aime
. - Savez-vous où vous êtes ?
. - La terrasse d'un café... à Knokkle... c'est ici que j'ai.... je ne sais plus.
. - Ne cherchez pas, contentez-vous de savourer l'émotion.
. - Qui êtes-vous ? Demande l'homme
. - Le médecin-chef du service de tri de l'unité 32 du projet « Charitas »
. - Que, faisons-nous ici ?
. - Moi j'essaye de sauver ce qui reste de mon âme et vous, vous mourrez.
. - Ah !... C'est quoi le projet « Charitas » ?
. - Après la grande catastrophe, la totalité de la planète fut contaminée à plus ou moins niveaux, une multitude de cancers, malformations, fausses couches menaçait la survie même de l'humanité, la seule solution, récupérer sur une partie de la population, ce qui était nécessaire à la survie de l'autre, organe, sang, moelle, peau, tous dont qui étaient nécessaires tous en maintenant le donneur vivant afin de faciliter la conservation des tissus, c'est cela le projet « Charitas »
. - Vous voulez dire que j'ai été sacrifié afin de...
. - Pas sacrifiez, vous étiez volontaire, une façon de mourir en servant une dernière fois l'humanité. en contrepartie, nous vous avons fait vivre des aventures oniriques dans l'univers de votre choix, dans votre cas un capitaine de vaisseau spatial dans une série télévisée des années 60.
. - Vous parliez de sauver votre âme, comment par mon pardon ?
. - Non, ce que j'ai fait était nécessaire mais cela n'empêche pas les remords, non je suis venu vous laissez un dernier choix.
. Sur ces mots le docteur sorti de sa poche une petite boîte noire surmontée d'un gros bouton rouge.
. - Par nécessité, nous avons été obligé de vous prendre la vie mais rien ne nous oblige de vous voler votre mort. Voici le choix que je vous propose : Vous appuyez sur le bouton et vous retournez immédiatement et sans aucun souvenir de notre conversation dans votre rêve et mourrez héroïquement, ou vous restez ici à savourer votre bière jusqu'à la fin de la procédure de déconnexion.
. - Je crois que je vais rester.
. - C'est bien.
. - Au revoir docteur , maintenant j'aimerais rester seul... et merci.
F I N
. La théorie du bocal ou du cerveau dans une cuve est une expérience de pensée imaginée par Hilary Putnam en 1981 qui s'inscrit dans le cadre d'une position sceptique. C'est une forme modernisée de l'expérience du Dieu trompeur de René Descartes. Elle consiste à imaginer que notre cerveau est en fait placé dans une cuve et reçoit des stimuli envoyés par un ordinateur en lieu et place de ceux envoyés par notre corps. La question centrale est alors de savoir si ce cerveau a raison de croire ce qu'il croit. Postface : " Et si j'avais appuyé sur le bouton rouge "
. Soran lâcha le disrupteur. Hagard, il leva la tête vers le serpent d'énergie qui passait au-dessus d'eux.
. - Leandra !
. Picard oublia le dément et se précipita près de Kirk.
. Le dos du légendaire capitaine n'était plus qu'une plaie carbonisée. Très délicatement, Picard saisit l'épaule du blessé et le retourna.
. Jim Kirk ouvrit les yeux. Ils étaient plus clairs que jamais...
. Jean-Luc serra les mâchoires. Même la médecine du XXIV ne pouvait plus rien pour son glorieux aîné. Cet homme aurait cessé de vivre d'ici quelques minutes...
. Mais Picard refusait d'en croire ses yeux. Comment admettre qu'il avait arraché Kirk au paradis pour qu'il trouve la mort un quart d'heure plus tard ?
. Sur le plateau de Veridien III, Picard creusa les tombes de Kirk et de Soran avec le disrupteur qui les avait tués. Il enterra le scientifique au pied de l'échafaudage qu'il avait bâti pour retourner près de sa femme et de ses enfants.
. Pour Jim Kirk, Jean-Luc choisit l'ombre d'un arbre centenaire, à un endroit qui offrait une vue magnifique sur le ciel et la jungle lointaine.