. Version miroir et parodique du crossovers ST/SW :
Le PortailLe portail « La vraie histoire »
Par Pascal
Prologue
. Essayant de rester digne, l'Amiral Jean-Picard monte l'interminable escalier aux marches trop haute et irrégulière qui mène à la salle du conseil impérial.
. Oh n'allez pas vous imaginer que cet escalier biscornu est dû aux calculs d'un architecte incompétent, à des maçons négligeant ou à un quelconque glissement de terrain.
. Non, cet escalier a été imaginé, conçu et fabriqué comme cela sur ordre express de l'Empereur afin d'empêcher toute charge d'un groupe d’assassin. Impossible en effet de courir dans de telles conditions.
. Du moins c'est la raison officielle.
. Depuis toutes ces années qu'il fréquente les arcanes de la cour Impérial, l'Amiral en est certain, l'escalier est là pour ridiculiser et humilier tout visiteur convoqué par l'Empereur. Et ce n'est que la première épreuve.
* * * * *
. Et si encore cette interminable ascension n'était que le seul souci de Jean-Luc mais la convocation qu'il a reçu du secrétaire privé de l'Empereur porte la mention « extrême Urgence, ce qui dans le langage biezé de la cour pouvait signifier une mise à mort par l'application d'un « jeu » que l'Empereur affectionne depuis quelque temps.
. Les règles en sont aussi simples que mortelles.
. Lorsque l'Empereur veut se débarrasser d'un « collaborateur », pour quelques raisons que ce soit, il le convoque au palais en « Extrême Urgence », il ne reste au malheureux que trois solutions, la fuite, inutile c'est trop tard, les « petites mains » de l'empereur le surveillent déjà et au moindre signe de défection, couic, y aller en grand uniforme comme le prévoit le protocole, seulement là l'Empereur risque de l'accuser d'avoir mis trop de temps pour venir, re-couic, y aller directement en simple uniforme, crime de lest-majesté, re-re-couic.
. Une seule chance, pour le convoquer, c'est que ce soit une vraie urgence.
. L'Amiral en est là de ces réflexions lorsqu'il atteint au sommet des marches, le poste de garde.
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. Première étape, désarmement total y compris les multiples armes cachées que tout officier désirant survivre un temps soit peu dans la flotte possèdent.
. Deuxième étape, la fouille au corps, effectuée par trois auxiliaires féminines, masculine si le visiteur est une femme, auxiliaires ne manquant pas de se moquer ostensiblement du corps du visiteur. Seconde humiliation voulue par l'Empereur.
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. Troisième station du chemin de croix. La longue salle audience, le protocole veut que le visiteur s'approche de l'Empereur la tête baissée et les yeux clos, celui-ci n'a plus de référence visuelle et ne peut compter que sur ses autres sens pour approcher du trône, tout étant fait pour lui faire perdre toute notion de position et/ou distance, nombreux sont ceux qui après quelques dizaines de mètres se sont heurté aux meubles et/ou aux murs, et durent subir pendant des années les moqueries de la cour.
. Heureusement pour l'Amiral, ce n'est pas là sa première visite, et l’habitude aidant, il y arrive sans peine.
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. - « Votre Altesse impériale » Dit l'Amiral en mettant un genou à terre.
. - « Amiral...» Un blanc interminable, l'Empereur va-t-il ordonner l'exécution de Picard ou l'empire a-t-il vraiment besoin de ses services.« Relevez-vous et approchez. »
. Obéissant l'Amiral relève la tête et marque un instant de surprise. L'homme assis en face de lui sur le trône est entièrement nu.
. Jean-Luc avait été prévenu de la dernière lubie de l'Empereur, se présenter nu à ses interlocuteurs afin de faire admirer sa généreuse anatomie. Généreuse anatomie devant plus à la génétique qu'à la nature, mais chut, sinon...
. - « Amiral, si je vous ai convoqué, c'est que nous sommes en situation de Premier Contact avec une civilisation jusqu'alors inconnue et à nos portes. Par l'intermédiaire des canaux de communication, une prise de contact a été demandée et je ne connais pas d'officier plus à même de mener cette mission que vous. Le cabinet de guerre vous donnera tout les détails. »
. - « Merci pour cette marque de confiance Votre Altesse. »
. - « C'est cela, c'est cela, maintenant partez, c'est l'heure des plaisirs impériaux. »
. Sans attendre, l'Amiral ferme les yeux, baisse la tête et part en reculons vers l'entrée de la salle d'audience. Dernière étape de l'humiliation que doit subit tout visiteur quel qu’il soit.