Il y a peu, je me suis lancé dans l'écriture d'un roman Star Trek sur les Bajorans le jour où les Cardassiens quittèrent l'espace Bajoran. Cette fois, ce n'est pas d'un point de vue sur la planète-mère, mais sur l'une des Lunes de Bajor, des anciens prisionniers des mines qui sont laissés à l'abandon et qui tentent le tout pour le tout de s'extraire de la lune et de rejoindre Bajor.
Je souhaite faire publier mon roman, du coup je suis obligé de vous présenter les premières pages, bonne lecture !
À ma famille…
Année de la Fédération des Planètes Unies : 2368Les Bajorans, plus vieille civilisation pacifiste du Quadrant Alpha, étaient envahis par un voisin galactique très violent et très fourbe, les Cardassiens. Cette invasion dura cinquante ans et beaucoup d’entre eux étaient retenus prisonniers dans des mines, des camps ou bien certains étaient retenus en otage à des fins plus primaires et d’autres à des fins plus sages. Les femmes bajoranes étaient retenues comme des filles de joie et certains hommes étaient considérés comme des techniciens hors pairs pour le maintien des systèmes généraux des vaisseaux, des stations ou bien encore de certains camps. Mais un évènement a précipité les Cardassiens à un départ inopiné. En effet, depuis quelques décennies, les Bajorans avaient repris le dessus en s’emparant des armes de ses ennemis et ont commencé à tirer et à former des cellules de résistance, notamment sur la planète mère Bajor. En 2368, les Cardassiens quittèrent le système bajoran et Bajor forma donc son gouvernement afin de se reconstruire rapidement. Les anciens résistants formèrent donc la nouvelle milice bajorane et l’ancienne station minière cardassienne, Terok Nor, était désormais sous la juridiction conjointe de la Fédération et du Gouvernement Provisoire Bajoran, puis renommèrent très rapidement la station en tant que station spatiale « Deep Space Nine ». La Fédération rejoignit alors les Bajorans pour donner suite à leur appel. Mais certains espaces comme les lunes bajoranes n’étaient pas encore la priorité absolue.
« Maman me disait toujours que chaque jour était différent, que chaque matin l’histoire changeait ». Telle était la pensée matinale d’Idaran Edoma, un jeune Bajoran de 28 ans. Ce matin-là, les Bajorans de Jeraddo, la cinquième lune de la planète Bajor, se réveillèrent avec pour seul désir de voir partir définitivement leurs bourreaux Cardassiens. Idaran Edoma* est né sur Bajor, dans la province occidentale de Kendra, le continent septentrional de l’hémisphère Nord. Plutôt grand et assez mince, sa peau rose était un peu hâlée à cause du labeur dans les mines de Dilithium à ciel ouvert. Il avait les cheveux mi-longs, bruns et un peu bouclés, ils avaient tendance à flotter au gré du vent. Ses yeux étaient marrons et leur couleur s’approchait davantage de l’ambre. Idaran était plutôt solitaire, il se complaisait à travailler dans la mine de Kalahnor, cela lui rappelait sans cesse qu’il était chanceux d’être en vie, plutôt que d’être tué par les Cardassiens comme sur la planète mère.
*Idaran étant le nom de famille placé en premier devant le prénom Edoma, selon la coutume bajorane.
Bien que solitaire, il ne pouvait s’empêcher d’avoir des élans de générosité, d’aider son prochain et de partager son pain. Il faut avouer que les Cardassiens étaient stratégiques, ils ont tout mis en oeuvre pour que les Bajorans ne meurent pas de faim mais qu’il y ait suffisamment de nourriture pour qu’ils se partagent les denrées entre eux. Parfois des heurts se créèrent pour un bol de soupe. Quant à l’eau, elle était rationnée dans les baraquements mais aussi sur le terrain des camps de travail et des mines. Ces dernières étant bien évidemment situées sur des poches de Dilithium dans le plein équateur de la lune, la température était une torture pour les Bajorans mais une température bien que légèrement élevée pour les Cardassiens et donc supportable. Beaucoup d’esclaves avaient attrapé des infections graves et des virus mortels. En l’espace de 50 ans, un quart du personnel Cardassien mourraient ou avaient des maladies dont leurs ouvriers Bajorans, torturés, souffraient également. Sueur et sang coulaient à flots dans les tranchées creusées par les pioches voire même à mains nues. Chacun d’entre eux devait accomplir cette douloureuse tâche dans ces mines. Mais l’épuisement des ressources et le renfort de la rébellion a sonné le glas de l’Occupation qui a tenu un demi-siècle. Ce faisant, un matin, les Cardassiens sont partis aussi vite qu’ils ne sont arrivés. Idaran ne savait donc pas qu’en se levant, les Cardassiens n’étaient plus présents.
CHAPITRE I : L’ABANDON
Au matin de l’année 2368, les Cardassiens ont laissé des orphelins de leur espèce mais aussi des milliards d’individus sur Bajor et ses lunes. Beaucoup de Bajorans avaient fuit leur planète d’origine pour se réfugier ailleurs, sans même penser que leurs géôliers les retrouveraient et les feraient alors prisonniers, sauf s’ils s’étaient engagés à Starfleet dans la Fédération des Planètes Unies. Idaran ouvrit grands les yeux lorsqu’il aperçut se lever B’havael, l’étoile du système. D’un bond soudain, il se leva et marcha jusqu’à l’entrée des baraquements de fortune où se trouvaient les dortoirs. Il découvrit alors, par surprise, que les êtres abjects qui les retenaient prisonniers depuis si longtemps, étaient partis. Il en conclut que c’était définitif car des simples soldats jusqu’aux Légats*, ils avaient emmené avec eux femmes et enfants car « Chez eux, la famille c’est sacré ! » se souvenu Idaran lorsqu’il réussit à converser avec Moril Jimak, un Glinn Cardassien forcé à torturer des Bajorans et en se confiant à lui pendant une pause déjeuner, tous deux loin des baraquements et de la mine. En bref, les Bajorans se sont donc retrouvés seuls, sur une lune de Bajor, les moyens de communication ayant été sabotés et aucun vaisseau n’était à disposition. Ils étaient seuls et voués à eux-mêmes.
*Le grade de Légat Cardassien est équivalent à celui d’Amiral au sein de Starfleet.
Idaran, étant le premier à s’être levé à l’aurore et en comprenant de facto ce qu’il s’est passé, prit la décision de réveiller tout le monde. Bien que le plus jeune, il s’est associé avec l’une des dernières résistantes des mines de Kalahnor, Grena Trejan de dix ans son aînée. Grena était une femme de petite taille mais au caractère bien trempé. Elle savait agir instinctivement et n’hésitait pas à pousser à bout les Cardassiens. Elle avait le don de manipuler facilement ses victimes, surtout ces derniers qui avaient une fâcheuse tendance à prendre les femmes bajoranes pour des objets de convoitises très intimes. La bajorane arrivait toujours à ses fins, elle utilisait la force si nécessaire. Elle avait les cheveux longs, blonds et raides qu’elle coiffait souvent en chignon et avait de magnifiques yeux bleus perçants. Elle portait toujours sur son visage un regard dur, qui en disait long sur son expérience face aux meurtriers à la peau grise.
Lorsque les deux bajorans réunirent tout le monde, ils ont décidé de lancer une campagne de recherche pour des équipements médicaux, des synthétiseurs voire des rations d’eau et de nourriture afin de rester en vie jusqu’à l’arrivée probable des secours. Toutes les cinq minutes, au-moins une à deux personnes arrivaient à trouver des sachets de rations cardassiennes ainsi que des médicaments. Non loin de là où ils ont établi un campement avec les abris de fortune, se trouvait un petit vaisseau cardassien de classe Hideki, un vaisseau pouvant accueillir jusqu’à 130 personnes. Grena l’avait aperçu au-loin en y voyant de la fumée noire s’échapper de l’horizon, elle en devenait folle de joie. En revanche, Idaran n’était pas si enjoué, car il pensait que des Cardassiens s’y trouvaient après un lâche abandon de leurs pairs.
- « Grena, il est impossible de savoir s’il y a des survivants ennemis là-bas. Je préfère que nous restions ici et que nous recherchions davantage de nourriture pour nos frères et nos soeurs. »
- « Idaran, fais-moi confiance, je suis certaine que personne n’ait pu survivre. Regarde cette fumée, et dis-moi à quel point elle est bien trop épaisse et bien trop noire, cela signifie que ce vaisseau a eu de trop lourds dommages et qu’il soit tombé de bien trop haut. Alors, ne perdons pas de temps, nous aurons davantage de ressources si nous allons vers ce bâtiment, toutes les pièces nécessaires à notre survie ne doivent pas être toutes détruites ! » s’assure-t-elle.
- « Je te comprends alors. » ajoute-t-il. « Mais je préfère rester ici et continuer nos recherches. Prends avec toi des personnes en bonne santé et ayant beaucoup de forces au cas où tu aurais tort. »
- « Bon très bien, comme tu le souhaites. » Elle jette son regard sur les femmes et hommes et les choisit. Son regard se pose sur une femme et lui demande : « Vous, quel est votre nom ? »
- « Edri Lenara. »
- Grena observe ensuite un jeune homme plutôt musclé à la droite d’Edri.
« Et vous ? »
- « Sajel Orenor. »
- « Très bien, venez avec moi. » répond-elle en leur tendant des armes. « Prenez ces disrupteurs, si vous voyez un Cardassien menaçant, tirez. »
- « C’est compris. » disent-ils en choeur.
- « Bonne chance. » ajouta Idaran.
Grena secoue la tête en signe d’accord et partit.
Idaran connaissait la technologie cardassienne mais n’était pas assez expérimenté en ingénierie pour réassembler des équipements. Il demanda donc de l’aide auprès des autres personnes du camp afin de remettre un communicateur en marche.
- « Est-ce que parmi vous quelqu’un aurait une expérience dans le domaine de l’ingénierie, surtout en technologie cardassienne ? »
Soudainement un vieil homme, auparavant assis sur une grosse pierre, se leva et répondit à la question.
- « Oui, je m’appelle Teral Kejal. »
Idaran fut alors surpris et le rejoignit donc.
- « D’accord, si vous me le permettez, allons parler un peu plus loin en privé. »
- « Très bien je vous suis. »
À ce moment, les autres bajorans continuèrent les recherches et certains prirent une pause en s’asseyant à même le sol à l’entrée de la grotte.
- « Comment connaissez-vous leur technologie ? J’aimerais bien remonter un communicateur cardassien de longue portée. »
- « Mon cher, je ne vais pas passer par quatre chemins. J’ai cent-douze ans. Lorsque j’avais vingt-cinq ans, mon père m’avait initié à la technologie. Il était professeur à l’Université d’Hathon en exo-ingénierie pendant près de soixante ans. J’ai fini par m’intéresser à la culture cardassienne et à leur technologie, je pensais que nous finirions par avoir de fructueux échanges et j’ai ensuite finit diplômé à mon tour. Lorsque nos voisins galactiques nous ont envahi pour piller nos ressources planétaires et lunaires, tous mes espoirs s’étaient envolés. Ils ont implanté des usines d’armes sur Bajor et ils m’ont utilisé pour trouver des solutions et rendre leurs armes encore plus puissantes. »
- « Mais, avez-vous renoncer à travailler pour eux ? Ou plutôt à partir dans un camp de travail ? » ajouta Idaran.
- « Pensez-vous, j’y ai songé, mais ils m’auraient tué et comme tout le monde le souhaite, je voulais vivre. Je savais ces armes utilisées sur mes semblables, j’étais frustré à cette idée-là et je commençais à me sentir coupable. Coupable car mes équations leur servaient à tuer des Bajorans par millier. Puis, j’ai réalisé au bout d’un an que je n’étais pas le coupable, mais une victime. Je me demandais bien pourquoi leurs scientifiques, pourtant nombreux, n’effectuaient pas ma tâche depuis le début. J’avais soudainement fait face à leur idée morbide d’utiliser un bajoran afin de tuer d’autres bajorans. Ils pouvaient alors me faire passer pour le bourreau et tout en se déchargeant de ces actes. » explique Teral.
- « Mais alors, comment avez-vous atterri ici ? » se demande le jeune bajoran.
- « Eh bien, j’ai travaillé pour eux, tout en étant logé et nourrit gracieusement. La torture psychologique est bel et bien leur marque de fabrique, s’ils me choyaient, ils étaient certains de me garder auprès d’eux afin de leur servir. Mais une fois arrivé à un grand âge, vers mes quatre-vingt quinze ans, ils me savaient trop vieux et plus lent. Alors ils m’ont jeté comme lorsque l’on jette un vieu chiffon dans un recycleur moléculaire. Ils m’ont donc envoyé ici pour que je finisse mes vieux jours. Je vous l’assure, je n’oublierai jamais ce qu’ils m’ont forcé à faire. Mais je resterai une victime. »
- « Ce que vous avez fait est immoral mais c’est pardonnable, c’était contre votre gré. Croyez-moi, vous êtes victime, vous faites partie de tous les survivants de ce camp mais une des milliards de victimes de cette occupation. Si je peux vous donner un conseil, ne dévoilez cette histoire que dans des mémoires, cela vous empêchera d’être considéré comme un collaborateur et traître. » assure Idaran.
- « Je vous remercie jeune homme, me savoir compté parmi les victimes me permets de finir ma vie plus sereinement, même si mon passé me hantera jusqu’à ma mort. »
Les deux hommes continuèrent donc à parler pendant cinq minutes tout en se dirigeant vers les composants du communicateur disséminés un peu partout sur un rayon de vingt mètres. Ils finirent par rassembler en tout et pour tout une quinzaine de pièces. Teral Kejal commença à travailler sur le communicateur.
- « Idaran, retournez vers les autres, aidez ceux que vous pouvez, il n’y a personne dans les environs et je peux très bien m’en sortir seul. » rassura le vieil homme.
- « Très bien, je reviendrai vous voir dans un peu plus de quinze minutes. »
Idaran retourna vers les trente autres bajorans qui sont regroupés vers l’entrée d’une grotte afin de se protéger essentiellement de la chaleur étouffante. Grena, quant à elle, elle se dirigea avec ses deux comparses vers le navire cardassien qui continuait toujours à brûler. Edri était une femme plutôt grande et mince, aux yeux verts et cheveux châtains, elle avait l’air très prudente car elle ne cessait jamais de viser tout autour d’elle avec le disrupteur cardassien. Sajel, lui, était un homme assez trapu et plutôt musclé, cheveux bruns longs et coiffés en chignon avec des yeux portant davantage sur l’ambre. Il portait des fripes amples mais qui lui collait bien pour ne pas gêner ses mouvements. Sajel était plutôt téméraire, c’était lui qui ouvrait la marche, à presque deux mètres loin devant Grena et Edri.
À quelques mètres du bâtiment, Sajel faisait signe aux deux femmes de s’arrêter et leur demanda de garder position tandis que lui s’avança prudemment pour explorer l’épave. Etrangement, personne ne s’y trouvait. Il appela alors Grena et Edri et ces dernières l’eurent rejoint rapidement. C’était à ce moment que les trois bajorans commencèrent l’analyse du vaisseau.
- « Bon, apparemment des Cardassiens ont été téléportés à bord d’un autre vaisseau en orbite et je me demande bien pourquoi. » s’étonna Grena.
- « Je vais essayer de redémarrer l’ordinateur ainsi que les commandes de bord, nous arriverons peut-être à faire redémarrer cet engin et nous enfuir de cette planète ! » s’exprima Edri.
- « Allez-y, mais soyez prudente ! » rétorqua Grena.
Edri commença à grimper le navire pour atteindre un sas d’entrée.
- « Attendez-moi, je vous rejoins. » cria Sajel.
- « De mon côté, je vais tenter de rechercher quelques denrées qui pourraient s’avérer précieuses pour nous en attendant. » pensa Grena à haute voix.
Edri et Sajel étaient tous les deux sur le qui-vive. Même si les cardassiens n’étaient plus à bord, les défaillances techniques du vaisseau était visibles à l’oeil nu et une explosion pouvait être fatale à l’un d’entre eux. Ils marchèrent donc dans un corridor sombre et des flammes oscillant entre le rouge et le blanc jaillissaient d’un peu partout à la fois mais également quelques éjections de fumée blanche, signe qu’un ou plusieurs conduits s’étaient rompus.
- « Sajel regardez ! » s’exclama Edri en pointant une porte ouverte.
- « La salle des machines. Nous n’avons pas encore accédé la passerelle que nous tombons nez-à-nez avec la salle des machines. C’est un coup de bol ! » s’exprima Sajel.
Les deux bajorans entrèrent dans la salle des machines et commencèrent à consulter quelques consoles dont l’affichage n’était pas éteint.
- « Je peux redémarrer les systèmes primaires ainsi que l’ordinateur de bord. Nous pourrions avoir également besoin d’utiliser la communication subspatiale ! » s’intéressa Sajel.
- « Oui, enfin si la communication n’est pas endommagée. Vu l’état général du navire, je ne donne pas cher pour quelques gros systèmes complètement grillés. » affirma Edri.
- « Ne soyez pas si pessimiste, nous avons enfin notre liberté ! Tout ce que notre peuple souhaitait depuis fort longtemps s’est enfin réalisé ! » s’exprima Sajel.
- « Je ne suis pas pessimiste, je me réjouis tout autant que vous que nous soyons libre. Mais admettez une chose, nous restons encore prisonniers,tant que nous sommes bloqués sur cette lune, ma liberté commencera réellement quand j’aurais posé le pied sur Bajor. » eut-elle dit.
Alors qu’Edri et Sanjel discutait de cette situation encore sous tension pour la plupart des prisonniers bajorans, Grena put trouver des communicateurs et des tricorders cardassiens, tombés d’une caisse non-loin du navire. Elle décida donc de grimper à son tour dans le vaisseau pour rejoindre ses deux comparses. Elle commença alors à crier leurs noms.
- « Edri, Sanjel, où êtes-vous ? »
- « Nous sommes à la troisième grande porte ouverte ! » cria Edri.
Grena entra donc dans la salle des machines. Elle y découvrit donc que tous les écrans des consoles étaient allumés.
- « Excellent. Vous avez trouvé la salle des machines et vous essayez de redémarrer le système. »
- « Oui, cependant nous rencontrons des difficultés. Il semble que certains conduits EPS se soient rompus et il nous est compliqué de tout redémarrer. J’ai vu avec Edri, j’ai déjà commencer à relancer les communications subspatiales du navire, il peut s’avérer utile pour nous afin de lancer un message de détresse sur les fréquences de la Fédération ou bien bajoranes. » expliqua Sajel.
- « En effet, il est même probable que ce qu’il s’est passé ici sur Jeraddo, peut-être est-ce la même chose sur tout l’espace Bajoran. » espéra Edri.
- « Je vous l’accorde, j’ai moi-même songé à la même chose ! » s’exprima Grena. « Tenez, je vous donne ce communicateur et ce tricorder, je les ai trouvés à quelques mètres de là. Quant à moi, je vais rejoindre Idaran, il faut prévenir nos soeurs et nos frères qu’il nous est possible de quitter cette planète. Je garderai contact avec vous via mon communicateur. » ajouta-t-elle.
Grena se retourna et quitta la salle pour sortir du vaisseau et ainsi rejoindre Idaran à une quinzaine de minutes de marche. Edri et Sajel retournèrent donc à travailler sur le vaisseau. De son côté, Idaran retourna voir Teral qui travaillait toujours sur le communicateur longue portée.
- « Monsieur Teral, est-ce que tout va bien ? »
- « Ne vous en faites pas, je crois que j’arrive à le remonter. »
- « C’est excellent, si vous souhaitez faire une pause, faites-en une. C’est un soleil de plomb que nous avons aujourd’hui ! »
- « Ne vous en faites pas Idaran. Il me suffit de brancher… »
À ce moment, le communicateur commença à surchauffer et grilla en explosant dans les mains de Teral. Cette explosion fut si violente que le vieil homme fut projeté à plusieurs mètres en arrière. Idaran se précipita alors vers lui.
- « Teral ! Non ! Des soins, vite, j’ai besoin de soins ! » hurla-t-il en direction de la grotte.
Un bajoran se dépêcha vers le vieil homme mais rien n’y fait. Il ne réagissait pas, son pouls semblait faiblir. C’est alors que Grena arriva.
- « Idaran, que s’est-il passé ? »
- « Le communicateur a grillé et Teral a pris de plein fouet. »
Grena sortit alors son tricorder cardassien et examina le vieillard.
- « Il n’y a plus rien à faire pour lui. Il est en train de mourir. » dit-elle en baissant les yeux. Le tricorder, toujours en analyse, signala la mort soudaine du vieux bajoran par un son strident.
De leur côté, Edri et Sajel avaient trouvé un moyen de redémarrer l’intégralité du navire cardassien mais le moteur à distorsion était complètement fragmenté.
- « Grena, ici Sajel. Nous avons réussi à redémarrer le vaisseau, cependant nous ne décollerons jamais, le noyau de distorsion est dépourvu de dilithium et les conduites ont été sectionnés. »
- « Je vous reçois. Mais j’ai une mauvaise nouvelle, Teral, le vieil homme qui se chargeait de remettre un communicateur en fonction vient de décéder… » rétorqua Grena.
Les deux bajorans se regardèrent et leur visage se serraient, montrant un signe d’inquiétude et de tristesse.
- « Que… Que s’est-il passé ? » demanda Edri.
- « Le communicateur a surchauffé et une explosion l’a blessé très gravement et il vient tout juste de nous quitter… » répondit Grena.
Idaran saisissait alors une couverture de survie et la mit alors sur Teral puis partitdans la grotte pour aller chercher une des pioches dont se servaient les bajorans dans les mines. Cette fois, ce n’était pas pour de l’excavation de minerai, mais bien pour creuser une tombe dans le grotte afin d’y enterrer le vieil homme. C’est alors que le jeune bajoran s’était mis à penser à haute voix.
- « Vous ne serez pas mort en vain et inutilement, mon ami. Vous êtes une victime comme nous tous et vous serez enterré dignement, pour que votre esprit puisse rejoindre les Prophètes. »
Lorsqu’Idaran eut fini de creuser, Grena et un autre bajoran déplacèrent le corps pour le déposer au fond. La tombe se trouvait à mi-chemin entre l’entrée et le milieu de la grotte, le protégeant ainsi des intempéries mais pas si loin pour ne pas bloquer le passage de l’esprit afin que son esprit puisse rejoindre les Prophètes*.
*Selon les Bajorans, le corps physique est moins important que l’esprit, ce dernier est considéré comme sacré et doit rejoindre le Temple Céleste, un endroit où résiderait leurs Dieux.