Le voici enfin ! Le chef d’œuvre absolu , le classique instantanée !
Si la saison 2 nous avait donné dans ce sens,
Congénitor. C’était avant tout un épisode dans la grande tradition métaphorique de
TOS.
Cold Station 12 est un épisode au contraire 100%
Enterprise, celui qui cerne le mieux le portrait , la personnalité de la série ( ou ce qu’elle aurait dut être tout le long) . Un mode préquelle vraiment assumé et judicieux avec l’héritage . Un scénario en béton armé, des dialogues ciselés , Une caractérisation & une dramaturgie moderne sans pour autant sombrer dans le nihilisme post 9.11 d’un
BSG .
Cold Station 12 est tout simplement parfait de la première à la dernière minute & malin comme pas deux.
Dés le teaser qui remonte 11 ans en arrière , ou Soong fait un speech passionné, mais tendancieux à ses petits augments, le ton est donné. Nous allons comprendre qu’entre les bonnes intentions de départ & le résultat désastreux final, la mince ligne bleue qui les sépare peut être franchit sans qu’on s’en rende compte , si elle ne l’a déjà pas été dans l’épisode précédent avec le meurtre de Raakin.
Plus que jamais, l’intrigue transforme les augments en « garçons perdus » à cause de l’absence du « père » ,Soong & de son discours à la démesure de ses ambitions trop longtemps mûrit dans leur tête comme un pilier morale , une vérité absolue se transforme en fruit pourri .
Situations dramatiques parfaitement retranscrit dans la confrontation Arik Soong et Malik au sujet de la mort de Raakin. Soong essayant de fuir l’horrible vérité et Malik , d’une fourberie froide et calculatrice d’entraîner son père sur la voie de la culpabilité & de la compassion comme pour mieux le manipuler . Lui même étant incapable de ressentir pareilles émotions, se laissant emporter dans une scène suivante par la folie de ses folles ambitions. Au point de songer à tuer son créateur ( «
les augments devrait être guidés par des augments » )
Génial est aussi le personnage d’ Udar , l’augment défectueux laissé derrière par ses frères, qui symbolise autant l’échec philosophique et scientifique de Soong. Le maillon faible qui va permettre de revoir le cas des « augments » par le prisme Trekkien. Celui de la responsabilité ( tant pénal, que morale ), donc semble vouloir s’ échapper Arik Soong. Pas mal non plus la discussion sur la génétique entre Phlox & Archer, un point de vue moins partisan, mais qui insiste une fois de plus sur le sens de la responsabilité.
Une fois arrivé sur la Cold Station 12, l’intrigue devient tendue comme un arc et offre la dernière demi heure la plus dramatique & adulte de la série. La scène de torture ou le Dr. Lucas est obligé de voir son collègue agoniser dans d’atroce souffrances est terrible, mais efficace pleine de justesse, très bien joué ( Brent Spinner au top, Scott Bakula au diapason , Alec Newman efficace ) c’est très bien filmé & la direction artistique au diapason*.
Je m’étais insurgé sur la violence graphique des épisodes précédents, mais elle n’est pas ici gratuite ou exagérée à l’extrême. Encore une fois c’est pleinement justifié pour délier le nœud dramatique de l’épisode : Malik révèle sa véritable nature de sociopathe & se rebelle contre son créateur. Le point culminant et très fort du récit , c’est quant il assassine de sang froid son frère défectueux Udar et fait passer cela pour un acte de compassion. Puissant , à l’égal d’un salopard comme Gul Dukat.
Cela finit même par un petit cliffhanger. Je vous l’ai dit tout simplement parfait !
100 % d’avis favorable.
* On remarquera dans les décors, les clins d’oeils appuyés à TOS, les écrans triangulaires , la cabine qui renvoie à la cabine de torture de Mirorr, Mirorr.TOS.2 & la chambre des échantillons rappelle furieusement celle de Sargon dans Return To Tomorrow.TOS.2. Quand aux tarés de Star Trek de mon espéce , ils auront remarqué que le toit du labo rappelle lui le « Deflector Dish » de l’ Enterprise E.