Disons que, comme beaucoup de femmes à l'époque - et ça n'a pas beaucoup changer hélas, elle est passé par la machine à broyer Hollywoodienne. Puis, elle est réapparue dans plein d'autre ST. TMP, ST3, ST4, ST6, Voy et même dans New Voyages. En fait, elle n'a jamais réellement quitter l'univers ST.

La première fois que j'ai vu cet épisode en VF, il m'avait passablement tapé sur le système. Je n'en avais retenu que le passage où Kirk se fait chahuter par une bande de sales gosses ... pas du tout convaincants dans leur rôle. Pourtant ce passage ne dure pas très longtemps.

Les "enfants" tels qu'ils sont représentés sont très caricaturaux. Difficile de voir un gosse dans le chef de bande qui a un faciès quasi adulte. Leur langage et leur comportement est stéréotypé. Ils ont vieilli de 3 mois en 300 ans, mais avant, ils ont eu une croissance normale tant physique qu'intellectuelle.
Un enfant de 3 ans n'est pas un enfant de 7 ans et une enfant de 6 ans n'est pas un enfant de 10 ans. Là, toute la troupe adopte le même langage et les mêmes façons de faire.
Observez une cour de récré en primaire, vous allez voir tout autre chose. Les plus âgés vont jouer aux grands par rapport aux plus jeunes, pour le meilleur ou pour le pire, ça peut être pour dominer, mais ça peut être aussi pour protéger. Le plus grand peut jouer un rôle de tuteur vis à vis du plus jeune et lui expliquer des choses.
On ne fait plus nanana, tralalalèreuh à 10 ans, parce qu'on n'a pas envie de passer pour un bébé.

Kirk joue de son charme vis à vis de Miri, mais ça n'a rien de bien méchant. Des jeunes ados qui tombent amoureuses de leur prof ... tant que le prof reste dans son rôle de prof, je ne vois rien à y redire. Kirk en joue un peu, mais il n'abuse pas non plus de la situation. Il ne lui fait pas non plus de déclaration d'amour, il lui dit juste qu'elle est jolie.

J'étais contente de voir Janice se joindre à l'équipe, même si on ne le verra plus par la suite, si j'ai bien compris. Dommage qu'on lui ait collé cette réplique stupide à propos de ses guiboles (qui devait servir d'attrape-mouche au capitaine)

Les gamins qui s'emparent des communicateurs que tout l'équipage a laissé sur la table ... Pfff ... la ficelle scénaristique est quand même un peu grosse. C'est vraiment de la facilité de la part de celui qui a écrit le script.

Je range également dans le rayon des grosses couleuvres, une planète identique à la terre (et pourquoi donc ? ) bicoze c'est comme ça, avec les grosses plaques qui disparaissent littéralement à vue d'oeil quand McCoy s'est injecté le vaccin. Ouais, ouais, et la marmotte ...
Le doc qui parle d'un nid de bactéries pour évoquer ensuite un virus, il a étudié où ? Des enfants dont les vêtements ne se sont pas usés en 300 ans alors que le beau pyjama de Kirk part en lambeaux après quelques jours ...

Reste le fond de l'épisode. Est-ce une allusion aux guerres bactériologiques ? Au fait de jouer avec le feu quand on prend la place du Créateur, ou de la Nature (à votre choix) pour déroger à ses lois ?
La quête de l'immortalité porte-t-elle en elle un poison qui nous tue ?

Faire intervenir des enfants pourquoi pas mais une copie de la terre, c'est bien trop terre à terre
pour Star Trek.

J'ai mis 5 à cet épisode.

Enterprise-Parameters a écrit:

une copie de la terre, c'est bien trop terre à terre pour Star Trek.

C'est en effet un reproche régulier à TOS.
C'est le point délicat avec les paraboles, faut arriver à trouver quelque chose de suffisamment concret pour que l'image fonctionne mais également de suffisamment SF pour que l'épisode reste divertissant.

TNG se détache un peu plus de ce côté Terre à Terre, mais s'adresse plus à des fans de SF qui doivent faire fonctionner leur cerveau pour faire le parallèle (je pense notamment à Darmok qui peut parler de beaucoup de sujets tout en étant extrêmement divertissant).

A l'inverse ENT prenait plus ce parti pris de parler très concrètement de notre monde mais ENT s'adressait plus à un publique "néophyte" (un peu comme fait The Orville).

Là où je trouve l'équilibre assez bien réussi c'est chez VOY notamment avec les méchants qui reprennent un peu le système de fonctionnement des gangs de favelas.

Synock a écrit:

C'est en effet un reproche régulier à TOS.
C'est le point délicat avec les paraboles, faut arriver à trouver quelque chose de suffisamment concret pour que l'image fonctionne mais également de suffisamment SF pour que l'épisode reste divertissant.

Si je ne me trompe, cette série a été diffusée la première fois dans les années 60.
Cela explique aussi le pourquoi.
C'était suffisament avant-gardiste à l'époque.

Enterprise-Parameters a écrit:

Faire intervenir des enfants pourquoi pas mais une copie de la terre, c'est bien trop terre à terre
pour Star Trek.

Il faut bien se mettre en tête que TOS est une rescapée. "The cage" n'avait pas été retenu pour divers raison. Épisode trop cérébrale pour les téléspectateurs, les femmes étaient trop intelligentes et occupaient des places trop importantes et il y avait un personnage qui ressemblait à un démon. Pour le deuxième pilote: "Where no man has gone before", les reproches étaient à peu près les mêmes. Encore trop cérébrale, faire paraitre des humains avec des pouvoirs divins était un blasphème et il y avait toujours le démon aux oreilles pointues. Au final, le troisième pilote était l'horrible "Mudd's Women".

Un des nombreux épisodes faisant intervenir des enfants, je n'ai rien contre.

Par contre, copie de la terre, j'ai envie de dire : il serait temps de sortir de
notre système solaire.

J'ai mis 5 à cet épisode.

Citation :

Par contre, copie de la terre, j'ai envie de dire : il serait temps de sortir de
notre système solaire.

C'est aussi une marque de fabrique de TOS. Il faut souvent passer au second degré et chercher la thématique sous-jacente au-delà de la maladresse du procédé.

Je crois que malheureusement, l'impression restera trop forte pour que je puisse m'en détacher.

Enterprise-Parameters a écrit:

Je crois que malheureusement, l'impression restera trop forte pour que je puisse m'en détacher.

Il faut aussi prendre en compte que la série avait un très faible budget. Ce qui explique les nombreux épisodes bouteilles, ainsi que les nombreux épisodes se passant sur des planètes ressemblant à la Terre.

Ce qui est moins acceptable, c'est le jeu des acteurs pas terrible de TOS.

Kyokoko a écrit:

Il faut aussi prendre en compte que la série avait un très faible budget.

J'ignorais cette histoire de budget.

Merci pour l'info

Ca m'a fait pensé à la série "Bus Impérial" où une bande d'enfants devaient se débrouiller par eux-mêmes...
Sauf que là c la version avec des enfants Attardés mentaux...pe dû au contexte...
Et les Adultes de l'Entreprise se font avoir comme des amateurs...
ça rame...mais y a tjrs une leçon pédagogique à tirer...une exemplarité enfantine...

moyen...5/10

Nb : la petite phrase à la fin sur son goût pour les "fruits verts"...serait auto-censuré aujourd'hui.

Citation :

Ca m'a fait pensé à la série "Bus Impérial" où une bande d'enfants devaient se débrouiller par eux-mêmes...

Ah ... je me sens moins seule dans mon statut de vieux fossile

Si le ressort dramatique était la maladie et le ressort comique était l'age des enfants (ados de 300ans), du coup quel était l'intérêt de présenter une Terre bis en tout début d'épisode ? Ca apportait quoi que les continents soient exactement les mêmes ? Que la société qui a été détruite ressemble trait pour trait aux années 60 ?
Ca me semble tout de même une énorme invraisemblance (qu'une Terre bis se soit créée avec exactement les mêmes continents et la même espèce issue du même scénario évolutif) et qui ne sert strictement à rien car totalement non exploité.

A part ça, ça se regarde mais c'est loin d'être un épisode inoubliable. Même si des thèmes intéressants sont abordés (qu'est ce qui fait qu'une personne est "adulte" notamment).

Par contre, Yeoman est toujours aussi ridicule et méprisée.
C'est quand même fou ce décalage de traitement des femmes entre le pilote (avec une n°1 intelligente, chef en second, qui prend les décisions) et finalement se retrouver avec... Yeoman, la soumise benête qui se fait capturer par des enfants, qui ne sert qu'à promener Miri pendant que "les hommes" discutent sérieusement du problème, montrer ses guiboles dans les couloirs de l'Entreprise et jalouser une gamine de 13ans qui s'amourache de "son" capitaine".

Khaaaaaaaan a écrit:

Par contre, Yeoman est toujours aussi ridicule et méprisée.
C'est quand même fou ce décalage de traitement des femmes entre le pilote (avec une n°1 intelligente, chef en second, qui prend les décisions) et finalement se retrouver avec... Yeoman, la soumise benête qui se fait capturer par des enfants, qui ne sert qu'à promener Miri pendant que "les hommes" discutent sérieusement du problème, montrer ses guiboles dans les couleurs de l'Entreprise et jalouser une gamine de 13ans qui s'amourache de "son" capitaine".

Et oui, le premier épisode était trop avant-gardiste pour son temps, aussi la suite revient à des espèces de normes sociales des années 60 US plus acceptables pour les spectateurs...