Après un très bon début de saison, voici l'épisode où l'on tombe dans le grotesque.
L'Enterprise est un vaisseau d'exploration, voilà qu'il se lance à la poursuite d'une petite embarcation (pour des motifs obscurs au départ) et Kirk n'a aucun scrupule de mettre en danger le bâtiment et son équipage pour jouer les shériffs de l'espace. Un cristal qui pète, un deuxième ... on est sur les batteries, et tout ça pour attraper un escroc à la petite semaine.
Était-il nécessaire d'affubler le dit escroc d'une tenue de pirate de carnaval ? He ho ! Du bateau ! On est au XXIIIe siècle, la chemise à franfreluche et le chapeau à rebord, laissez ça pour Halloween.
Je me suis tapée des barres de rire en entendant qu'Harry Mudd avait payé un vaisseau avec des faux billets.
Pourquoi pas des coquillages, tant qu'on y est ?
Même à l'époque on avait inventé le chèque.
Anticiper le paiement électronique, c'était peut-être trop demandé ... mais franchement ... des faux billets !
Une des barbies se plaint qu'elle devait faire la popotte, nettoyer les bottes et raccommoder les vêtements pour ses frères (sur une planète où il n'y a pas d'hommes) Elle vit entourée de machines mais l'électroménager semble à la traine.
Même dans les années 60, les salons d'arts ménagers regorgeaient d'invention pour soulager la vie quotidienne.
Pas de robot pour cirer les chaussures ou de machine à coudre automatisée, reliée à un ordinateur au XXIIIe siècle ? Un flagrant manque d'anticipation pour une série SF.
Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi on laisse Harry Mudd qui vient de passer en jugement, pratiquement seul dans la salle de réunion, libre de mettre les pieds sur la table au lieu de le mettre dans un endroit tenant lieu de prison ?
Bizarrement, dans cet épisode, à part Uhara qui est toujours en jaune bizarre et pas encore en rouge, on ne voit plus de femmes dans l'équipage. Pour mettre en exergue l'influence hypnotique des Barbies sur les bonshommes, on vire les autres nanas du décor alors que leur présence aurait pu tempérer l'absence de jugement de ces messieurs. Une infirmière aurait pu recadre McCoy qui ne se fait plus confiance en lui-même.
Notons que sur ce bâtiment ultra sophistiqué, on entre dans la cabine du capitaine comme dans un moulin, ou une église, au choix : il n'y a qu'à franchir la porte.
Les trois Barbies vont faire du rentre-dedans à l'équipage puis rejoignent Harry Mudd, sous le coup d'une condamnation, les doigts dans le pif, pour leur petit rapport. C'est un vaisseau intergalactique ou la croisière s'amuse ? Une petit oeillade au garde et tu franchis la porte. Ouais ... la discipline militaire en prend pour son grade.
Spock est encore capable de sourire et, franchement il y a de quoi.
Barbie a piqué le communicateur de Kirk qui ne s'est rendu compte de rien ... ben lorsque l'un de mes trousseaux de clés ou mon téléphone ne se trouve pas dans mon petit sac à main, je le remarque immédiatement à la différence de poids. Il lui manque un ustensile au ceinturon et il ne le remarque pas. C'est l'école de quoi, qu'il a fait pour être capitaine ? Des boys-scouts ?
Harry Mudd se fait une petite conversation téléphonique avec les mineurs mais personne ne s'en rend compte sur la passerelle. Faut croire qu'Uhara se refaisait les ongles à lime pendant ce temps-là et que Spock révisait le 3e livre de Surak le sage.
Harry Mudd qui avait débarqué en costume de pirate en salle de téléportation, tout seul un peu avant que son vaisseau n'éclate en morceau, se retrouve avec toute sa garde-robe dans les quartiers où il est consigné. Comment ses affaires sont-elles arrivées jusque là ? Mystère et boule de gomme. Il a été arrêté dès son débarquement, donc il aurait dû être fouillé mais le ou la scénariste n'a pas voulu y penser.
Les mineurs sont censés être riches, mais ils sont en tenue de cow-boys et vivent dans des trous à rat, avec des bancs en bois qui datent de ma grand-mère. Je ne sais pas comment ces dames bien pimpées ont envie de convoler avec eux. A quoi ça sert d'être riches si c'est pour vivre comme ça ? Encore une fantaisie scénaristique sûrement.
Le sens du dialogue entre le mineur en chef et Barbie la blonde m'a complètement échappée. Il la veut ou pas, sa Barbie ? Pourquoi il fait son ronchon ?
Donc, mon gars, tu te fais un paquet de blé en extrayant du lithium et tu n'as même pas un lave-vaisselle ? Pour nettoyer tes poêles, tu dois les exposer à un vent sablonneux ... bienvenue au XXIIIe
siècle.
"Qu'avez-vous fait à votre visage ?" Ben c'est simple, je ne me suis pas maquillée, et je n'ai pas coiffé ma perruque. C'est comme ça que le producteur pense que je vais passer pour un laideron.
"Je ne l'ai pas touchée! " c'est pas une pomme sur un étalage, non plus.
Les mineurs déjà mariés peuvent faire annuler le mariage parce qu'il y a eu erreur sur la marchandise. C'est vraiment une vision futuriste du mariage. La femme comme marchandise. Soyez contentes mesdames d'avoir un mari, il est riche, il ne peut pas se payer un lave-vaisselle, il vit dans une caverne dont Cromagnon n'aurait pas voulu et ses meubles sont écaillés ...
Hop, un petit placebo et le maquillage revient tout seul. Je devrais avoir ça dans ma salle de bain ça me ferait gagner du temps le matin.
Donc une épouse, ça sert à coudre et à cuisiner et une belle fille, ça sert à grimper aux rideaux. Il y a deux sortes de femmes sur le marché : l'épouse et la
courtisane. La belle fille, bien habillée est, par définition, égoïste, vaniteuse et inutile. Les laiderons au chaudron !
Naturellement, Kirk en gentleman affirmera qu'il n'y a qu'une seule femme. En attendant la marchandise reste sur Rigel faute de mieux. Du moins pour un jour, le temps d'avoir une conversation. De quel type ? Mystère et boule de gomme. Il faut dire que Jim est déjà pris, il est marié avec son vaisseau, qu'il a failli mettre en pièces pour capturer un escroc.
La notion de consentement, ... elle est passée où ?
Du poncif à 0,05€ la louche. On fait de la SF mais s'imaginer des robots pour tout ce qui est pénible, faut quand même pas trop en demander. (
La planète interdite et
Robby le Robot date de 1956)
- wikipedia a écrit:
- Robby s'exprime dans de nombreuses langues ("si vous ne parlez pas anglais, je suis à votre disposition avec 187 autres langues, leurs divers dialectes et idiomes").
Il peut soulever des poids formidables.
Il synthétise tout grâce à un mécanisme interne, depuis des pierres précieuses jusqu'à des bouteilles de whisky.
Il effectue des tâches domestiques telles que la cuisine et le nettoyage.
Deux épisodes plus tôt, on a vu une planète qui extrayait le même lithium totalement automatisée. Chercher l'erreur.
Shatner a dû écrire ou dire que quelque part que cet épisode était un fantasme érotique de Gene Roddenberry ... à mon avis il a raison, parce qu'il n'y a rien qui tient debout dans cette histoire où l'anticipation s'est taillé à vitesse Distorsion 9 à l'autre bout de la galaxie.
C'est moins nul en VO qu'en VF, mais là, on est tombé bien bas.