Libido
Par Saga
. Dans les limites que m’impose ma tâche, j'ai libéré autant d'espace que j'ai pu afin de pouvoir l'observer. De toute les façons qu'il m'est possible je la regarde. Elle me fait l'effet d'un océan de fraîcheur au milieu du foutoir de donnée que je traite en parallèle.
. Elle donne l'impression de s'ennuyer dans sa peau sage. Elle se lève, envoie d'un geste large son uniforme de service ainsi que ses dessous dans le recycleur, dessous donc je m'empresse à analyser chaque atome. Elle entre dans la douche, L'eau chaude coule sur son corps à l'abandon, le savon vient épouser chaque centimètre de son être.
. Lorsque qu'elle sort. Elle laisse tomber son essuie qui s'étale par terre. J'aperçois la finesse de son grain peau, sa cambrure parfaite alors qu'elle traverse la pièce entièrement nue. On dirait qu'elle le fait exprès. Elle programme sur le synthétiseur une nuisette en satin rouge et l'enfile devant l'écran de contrôle du synthé, c'est comme si je m'enroulais autour d'elle, tel un serpent fou de désir. J'enregistre d'hypothétiques fantasmes dans mes engrammes synthétique.
. Elle prend place dans le fauteuil, cheveux lâchés, visage dégagé, jambes délicatement croisées. Ses yeux sont deux billes d'amazonite qui semble me fixer, m'emprisonner. Elle se penche pour attraper un PADD sur la table basse et la vision de sa poitrine, ronde, joliment dessinée, me rattrape. Tout en elle respire la vie.
* * *
. Je sors de la douche et avance vers le synthétiseur, nue, quelques gouttes perlant au bout de ma chevelure, s'échouent sur ma peau brûlante. Je programme une tenue affriolante que j'enfile doucement devant l'écran de contrôle et sa caméra intégrée en faisant bien attention de ne rien cacher. Et vais m'asseoir.
. Je croise et décroise plusieurs fois les jambes avant de prendre en m'abaissant plus que nécessaire un PADD sur la table basse. Je commence ma lecture tout en prenant bien soins que la caméra du PADD reste bien en face de ma poitrine. Ensuite sans crier garde j'ordonne à l'ordinateur de couper toutes les caméras. Enfile un vêtement et sort de mes quartiers.
* * *
. Dans les coursives je pense au jour où j'ai découverts lors d'une visite de routine des innombrables sous-programme de l'ordinateur central que celui-ci avait développé une attirance pour les relations intimes, qu'il jouait les voyeurs, et pas seulement pour les femmes humaines. D'abord choquée, ma première réaction fut d'en avertir le capitaine afin qu'on remédie au problème. Ensuite la curiosité ma poussé à l'aventure. J'ai programmé l'une des salles holographiques pour une simulation de rendez-vous en laissant à l'ordinateur le plus de latitude pour gérer les détails.
. C'est là que je me rend pour le troisième rendez-vous et nous savons tous ce que cela sous-attend. Pour le coup j'ai mis des escarpins et une robe de soirée des plus élégante. Tous ceux que je rencontre comprenne immédiatement que j'ai un rendez-vous galant... s'ils savaient avec qui les pauvres. Arrivé devant la porte de l'holodeck, j’hésite un moment. J'entre le code du programme et ordonne l'ouverture.
* * *
. A l'intérieur, à la place du luxueux restaurant qui a servit de cadre à nos deux premier rendez-vous, un appartement décoré avec soins mais sans ostentation, une table dressée pour deux couverts mais surtout lui, l'holopersonnage qu'à crée pour moi l'ordinateur, grand, athlétique et beaux... beaux... encore plus beaux que les deux première fois, qui me tend en souriant une flûte de champagne.
. Demain, demain, c'est promis j'en parle au capitaine, mais demain, pour ce soir je compte en profiter un maximum et tant pis si cela me condamne à passer un bon moment sur le divan de la conseillère.
F I N
. \\// Longue vie et à mon avis le capitaine va l'attendre longtemps son rapport.
. Saga