Les vacances d'un enseigne
Auteur ColdFusion18
Traduction Pascal L. (Saga)
Compteur Francis Demierbe
. « Journal personnel de l'enseigne Boimler, annexe, Après un voyage d'une journée sur le transport civil de la Fédération Taebaek, je suis finalement arrivé sur Vendu pour un congé impromptu et profiter d'un peu de repos et de détente. En fait, j'ai plutôt dû prendre ce congé pour éviter la colère de Mariner après avoir fait en sorte qu'elle donne une leçon de pilotage à Tendi. Nous sommes quittes maintenant ; elle ne l'a juste pas encore réalisé. Mais juste au cas où, je vais lui donner une semaine pour se calmer, avant de retourner sur le Cerritos. J'espère que d'ici là, elle aura oublié ses menaces de me castrer. ». « J'ai réussi à m'arranger pour séjourner dans une modeste station d'hiver située dans l'une des chaînes de montagnes les plus populaires de Vendu. Bien que ce ne soit pas Risa ou Casperia Prime, Vendu a un certain charme et une beauté naturelle et sauvage qui lui est propre. Et comme il aurait fallu trop de temps au Taebaek pour se rendre sur Wrigley, je n'avais pas vraiment le choix. Néanmoins, j'ai hâte de voir le site et d'expérimenter les installations de loisirs que Vendu a à offrir. Fin d'enregistrement. ». Boimler range son paddock dans le sac de voyage posé sur le lit de sa petite mais confortable chambre d'hôtes.
. « Maintenant, je vais aller au chalet et louer du matériel de ski. Autant mettre à profit toutes les leçons de ski que j'ai prises dans la Sierra Nevada. »
. Boimler enfile rapidement un ensemble d'hiver approprié avant de descendre le large escalier élégamment sculpté de la station. « Je suis prêt et impatient de dévaler les pentes ! Je me demande où sont les collines de lapins... » Il s'interrompt ses pensées en apercevant le bar et le salon bondés de la station au troisième étage. « Hmmm, autant prendre un chocolat chaud avant de partir. Bien que le temps soit censé être assez doux aujourd'hui. La température extérieure en ce moment n'est que de dix-huit degrés en dessous de zéro. »
. Boimler entre dans le salon et se dirige nonchalamment vers le bar. « Bonjour. Un chocolat noir chaud, s'il vous plaît. Trois marshmallows. »
. « Hé, mon mignon », une superbe Boslic dans une combinaison thermique moulante s'approche de lui. « Tu peux me faire une petite faveur ? »
. « Oh. Eh bien... je... hum... » Bégaie Boimler avant que la femme ne lui attrape la tête et lui donne un baiser passionné. « Mmmppph ! »
. « Mmmm, mieux que ce que j'attendais », sourit la femme en lui tapotant la joue avant de sortir du salon. « Merci pour le remontant. »
. « Gah ? » Sourit béatement Boimler avant d'ajouter alors que la femme est déjà sortie « Oh, pas de problème... attendez-moi j'arrive.»
. « Hey mon pote » dit le barman, en le saisissant par le bras, « C'est l'heure de payer l'addition. »
. « Huh ? » Boimler cligne des yeux, sortant de sa torpeur. « Mais je n'ai même pas encore reçu ma boisson. »
. « Pas la vôtre, celles de votre amie. Elle a dit que son compagnon de table paierait son addition avant de partir. C'est vous. »
. « Quoi ? » glapi Boimler de surprise. « Attendez, je ne suis pas avec elle ! »
. « Et je suppose aussi que vous n'avez pas apprécié ce long baiser public entre vous deux il y a un instant ? »
. « Si ! Je veux dire non ! Je veux dire, Je peux expliquer ! »
. « Vous vous expliquerez avec la police locale si vous ne payez pas », prévient le barman. « Suivi de quelques nuits en cellule. »
. « Très bien, je vais payer », cède Boimler à contrecœur,
. « Combien ? »
. Le barman lui tend un padd.
. « COMBIEN ! ». « Eh, votre amie a des goûts de luxe »
. « Mais...mais... »
. « Vous préférez que j'appelle la sécurité ? » Grogne le barman.
. « Non » Répond Boimler alors qu'il appose son pouce sur le padd du barman.
. « Paiement approuvé. », le barman hoche la tête avant d'ajouter goguenard « Profitez de votre séjour. »
. « Si seulement » gémit Boimler en s'affalant sur un tabouret de bar. « C'en est fini de tout le crédit que j'avais à mon nom. Il n'y a même plus assez pour un chocolat chaud et encore moins pour de la nourriture. Hmmm, peut-être que je peux faire passer des condiments gratuits dans ma chambre et les mélanger avec de la neige fondue dans une sorte de boisson électrolytique faible... »
. « Excusez-moi, monsieur ». Une Gallamite guillerette lui tape sur l'épaule. « Félicitations ! C'est votre jour de chance ! »
. « Oh non. Pas encore, Je ne me ferai pas avoir deux fois. »
. « Huh ? » La femme cligne des yeux, confuse.
. « Je suis peut-être confiant, mais je ne suis pas si bête », ajoute Boimler à son crâne transparent. « Surtout avec quelqu'un qui a plus de cervelles que de beauté. »
. « Quoi ? » Réponds la jeune femme, juste avant de balancer à l'enseigne une magistrale gifle.
. « Aïe ! » glapi Boimler.
. « T'as vraiment un don avec les femmes, mon pote », glousse le barman derrière le bar.
. La femme se retourne et s'éloigne en hurlant
« Un homme grossier comme toi ne mérite pas de gagner le prix de l'association locale des marchands ! Une invitation à un séjour all-inclusive d'une semaine. ». « Un quoi ? ! » Dit Boimler avant de se lancer à sa poursuite « Attendez ! Il y a eu une erreur ! C'est juste un malentendu... ooopfff ! »
. Dans sa précipitation, Boimler n'a pas vu le grand et imposant humanoïde mâle « Hé, regarde où tu vas, petit rat bulgallien ! »
. « Oups ! Excusez-moi ! Je suis vraiment, vraiment désolé... »
. « Menteur ! » Dit l'homme en brandissant son poing. « Comment oses-tu m'insulter, méprisable vermisseau ? Je ne tolérerai pas le mensonge ! »
. « Hein ? Je ne mens pas... » Répond Boimler avant de remarquer les doigts palmés de l'homme. « Oh, vous êtes un Zaldan ! Voilà qui explique tout... »
. « Je ne supporte pas d'être en présence d'un menteur ! » Répète l'homme avant d'hurler à la face de l'enseigne « Fout le camp ! »
. Dépasser par la situation, Boimler recule et...
. CRASH !. « Aïe », tousse l'enseigne en s'étalant sur le plateau tombé, plateau rempli de ce qui ressemble à un mélange de sable et de verre pilé recouvert de sirop d'érable. « Note à moi-même : ne jamais être courtois avec un Zaldan. »
. « Ah ! Mon déjeuner ! Mon pantalon ! » Lui crie dessus un Pandrilite massif et musclé de la taille d'une navette
« Espèce de maladroit ! Tu as ruiné mon déjeuner ! ». « Désolé », grimace Boimler « C'était un accident... attendez une seconde », il cligne des yeux en se rappelant son récent faux pas et revint sur ses pas avec assurance.
« Je ne suis pas du tout désolé ! Vous m'êtes rentré dedans ! C'était entièrement de votre faute ! Pourquoi je devrais... ! ». « Tu devrais quoi ? » . « ...je devrais payer pour remplacer votre repas et vos vêtements, » répondit Boimler « Dès que j'aurai trouvé la somme nécessaire... »
. « Oh, tu vas payer pour ça, » grogna le Pandrilite en soulevant Boimler par le col. « Je commence tout de suite ! »
. « Non ! Attendez ! Je suis sûr que nous pouvons parler et résoudre ça pacifiquement... Aaahhhhhh ! » Boimler hurle alors que le Pandrilite a ouvert une fenêtre et le jette au-dehors.
. POOOOOOF !. Heureusement pour Boimler, un large banc de neige à amorti la chute de l'enseigne, banc de neige donc l'officier se dégage avec difficulté « Ohhhh, mes os... »
. POOF ! POOF ! POOF !. Plusieurs boules de neige viennent le frapper à la tête.
. « Oups ! Désolé monsieur ! » Un couple de jeunes Ursinoïdes passe en courant devant lui. Poursuivi par deux jumeaux Miradorns robustes, de la neige fondante dégoulinant de leurs visages.
. Un peu plus loin les jeunes Ursinoïdes, se retrouvent piégés dans une alcôve le long d'un des murs extérieurs de la station.
. « Maintenant qu'on vous tient. Vous allez payer pour ce que vous avez osé faire, boules de poils ! »
. « Nous sommes désolés », pleurniche les jeunes Ursinoïdes. « C'était un accident. Nous ne vous visions pas. On essayait de se toucher les uns les autres. »
. « Oh vraiment ? » Ricane les jumeaux Miradorn en se frappant les paumes du poing « On va vous montrer ce qu'est vraiment être frappé ! »
. « Hé, laissez-les tranquilles ! » Crie Boimler en s’avançant vers les Ursinoïdes. « Ce sont des enfants. Ils ne faisaient que s'amuser un peu. »
. « Dégage, humain », dit l'un des Miradorn. « Je vais montrer à ces petits avortons ce que moi je trouve amusant. Je vais les écorcher vifs ! »
. « Bonne idée », acquiesce son jumeau. « Nous aurons de nouvelles paires de bottes en fourrure. »
. « N'y pensez même pas, Je suis un officier de Starfleet. Ces enfants sont maintenant officiellement sous ma protection. »
. « Dégage, Starfleet, » ricanent les jumeaux Miradorn. « Tu n'as aucune autorité ici. »
. « Je vous préviens. Faites encore un pas vers ces enfants et je n'aurai pas d'autre choix que de...
YAAAHHHHHHH »
. Sans raison visible Boimler se met à hurler et commence à se débattre contre un ennemi invisible.
. « Qu'est-ce que c'est ? » Le couple de Miradon recule d'un pas, surpris.
. « YAH ! OOOH ! AHHH ! AHHH ! AHHH ! » Continue à hurler Boimler en tournoyant comme un fou.
. « Il est fou ! Partons d'ici ! »
. « Gahhh ! » Halète Boimler « Ow ! Je pense que je me suis fait un claquage... ooopfff ! »
. « Wow ! C'était incroyable ! » Applaudissent les jeunes Ursinoïdes en se serrant dans les jambes de Boimler. « Merci monsieur ! Tu nous as sauvés. »
. « J'ai fait ça ? » Boimler cligne des yeux. « J'essayais juste de me débarrasser de toute la neige qui s'était glissée sous mes vêtements et sur mes bras nus. Et mes jambes. Et mon dos. Et mes sous-vêtements. Oooo, mes parties intimes sont gelées... »
. « ROOOAAARRR ! » Boimler sursaute au cri et blanchi alors qu'une Ursinoïde femelle, furieuse aux crocs aiguisés, fonce sur lui.
. « Maman... »
. « ESPÈCE DE BRUTE MONSTRUEUSE ! » Rugit l'Ursinoïde
« ELOIGNE-TOI DE MES BÉBÉS ! ». « Eeep ! » Boimler gémit en se préparant au choc.
. « Maman, non ! » Les jeunes Ursinoïdes se placent devant lui. « Il ne nous a pas fait de mal ! Il est gentil ! »
. « Oh, mes bébés ! Mes bébés ! » Continue l'Ursinoïde en prenant les enfants dans ses bras. « J'étais si inquiète ! »
. « On va bien, maman. Désolé d'avoir quitté la zone de pêche sans te le dire. »
. « Et l'humain est très gentil, il nous a sauvés de deux grandes brutes ».
. « Il a... ? » L'Ursinoïde fixe Boimler avec surprise. « Oh, merci ! Merci ! »
. « Euh, ce n'était rien...gaaahhh ! » Halète Boimler alors que la femme l'enveloppe dans un câlin d'ours.
. « Merci ! Merci ! »
. « Je ne peux pas... respirer ! Besoin... d'air ! Je vais... ! »
. « Maman ? Il change de couleur. Tu devrais le lâcher, »
. « Même les Andoriens ne sont pas aussi bleus. » Ajoute son frère.
. « Oups ! Désolé, » L'Ursinoïde laisse immédiatement tomber Boimler sans plus de cérémonie. « Venez vous deux. Il y a beaucoup de poissons à nettoyer avant le déjeuner. »
. « Oui maman » Répondent les deux enfants dépités de ne plus pouvoir jouer « Au revoir, monsieur Starfleet ! »
. « Ohhh, mes os... » Gémit Boimler en s'étalant dans la neige. « Peut-être que j'aurais dû aller sur Wrigley... »
. « Huh ? » Boimler ouvre les yeux et découvre penchée sur lui le visage d'une jolie blonde qui le regarde avec inquiétude. « Un ange... »
. « En fait, je suis officier de Starfleet, » Plaisante la jeune femme en s'agenouillant à côté de lui. « Mais merci pour le compliment. Barbara Brinson, à votre service. »
. « Bonjour. Je suis Brad Boimler Je suis aussi un officier de Starfleet. Également en congé. » Répond Boimler un sourire béa sur les lèvres.
. « Vraiment ? Huh, petite galaxie », dit Barbara en l'aidant à se lever. « J'ai vu comment vous avez défendu ces enfants. C'était gentil. Loufoque, mais gentil. »
. « Euh, merci, »
. « Il faut être assez confiant pour s'opposer à une paire de Miradorns comme ça. Sans parler d'une Ursinoïde en mode maman-ours, On dirait que vous avez besoin de vous réchauffer un peu. Voulez-vous visiter le sauna et le jacuzzi de la station avec moi ? »
. « Bien sûr. J'adorerais. Merci », sourit Boimler alors que Barbara et lui retournent à l'hôtel.
. Peut-être que mes vacances sur Vendu ne seront pas si mal après tout...
F I N