En rédigeant un précédant message pour le forum j’ai eu l’idée de lancer un tropic, pas vraiment orignal, plutôt un marronnier mais je l’aime bien celui-là.

Je veux parler des nanars. Vous savez ces films qui nous ont souvent horripilé à la première vision mais qu’ensuite une force irrésistible nous poussent à revoir lorsqu’on à le cafard et que l’on finit par regarder avec tendresse comme l’on regarde un jeune chien qui n’a pas encore compris que lorsque vous lancez la baballe il doit la ramener et vous regarde la tête légèrement de travers.

Ma double personnalité régressive d’archiviste refoulé m’a poussé une fois encore d’essayer d’établir une liste de sous-genre nanar (Liste non exclusive)

1. Le porteur de vérité.
Le réalisateur tiens plus du gourou que tu professionnel de cinéma et il a un message.

2. L’âme pure.
Une bonne (ou moins bonne) idée mais absence complète de moyens financier et/ou de professionnalisme.

3. Le prétentieux.
Frère maudit du précédent, des moyens mais pas d’idées.

4. L’aspiré.
Pas inspiré, qui profite de la sortie d’un gros succès et essaye de surfer sur la vague.

5. Le terre brulée.
Ce n’est que le film était mauvais mais tellement mal adapté, souvent d’un livre, que non seulement les scénaristes sont passé à coté d’une bonne idée mais que même si plus tard une deuxième adaptation voit le jour elle sera handicapée par le premier film.

Les avis étant aussi divers que les recettes de tiramisus, évitons les discussions stériles du genre :
- J’ai bien aimé.
- Moi Pas.
- Pourtant c’est un bon film.
- Non, un mauvais.
- Un chef d’œuvre.
- Une grosse merde.
- C’est toi la grosse merde.
- C’est ta m… qui est …
(Tropic fermé)

Alors argumenté un peu ou cité une scène culte.

\\// Longue vie et maintenant à vous se faire vivre le tropic.
Saga

Allez, je me lance et comme je suis le premier je vais faire un rien dans la facilité mais s’il n’y avait pas d’avantage de lancer un tropic ce serait moins drôle.

1. Le porteur de vérité.
« Zardoz »
Adaptation new âge, amour libre et champignons hallu. (Ah ma jeunesse) du magicien d’OZ, avec un Sean Connery, barboteuse rose, haute cuissarde en cuir et une Charlotte Rampling à moitié à poil qui ne comprend pas quelle puisse provoquer une réaction émotionnelle chez un homme normalement constitué.
La première fois que je l’ai vus, j’ai crus voir dieu, mais j’étais complètement défoncé au Tix, cela explique.

2. L’âme pure.
« Plan neuf sur outer space. » Champion du monde toute catégories. Regarder Plan 9 c’est comme faire l’amour dans une 2CV Citroën. A faire une fois dans sa vie, plus serait une névrose à faire soigner au plus vite.

3. Le prétentieux.
« Matrix »
- Fausse histoire original tirée en réalité d’une nouvelle espagnole des années cinquante.
- Paramètres du monde virtuel qui changent régulièrement pour coller à la scène.
- Effet spéciaux principal « Génial ». - Mais comment ils font. – Facile, manuel de photo montage, chapitre 1, page 1, j’ai fais les mêmes à 15 ans lors d’un camp scout.
- Le traître le plus stupide de l’histoire du cinéma.

4. L’aspiré.
« Highlander 2 »
Pour ne pas récité « Le choc des étoiles » Sans commentaire.

5. Le terre brulée
« La planète des singes »
La version 1968, si vous avez un jour l’occasion de lire le roman, abstenez-vous, vous n’auriez alors plus qu’une idée fixe, rechercher les K7, VCD, CD-I, DVD et/ou DVD du film pour un autodafé purificateur.

Voilà, comme je vous l’avais dit des faciles, mais comme j’ai encore beaucoup de matière en tête celui juste en dessous fera références à d’autres moins connu.

\\// Longue vie à vous tous.
Saga Encore.

... ou « Le retour de la vengeance du fils du héros mort dans le premier et miraculeusement revenus dans le deuxième mais avec un autre acteur parce que le premier n’est pas libre »

1. Le porteur de vérité.
« La belle verte »
Fabre écolo aussi savoureuse que des galettes de riz soufflé nature, bonne pour la santé (peut-être) mais sans aucune saveur (sûrement)

2. L’âme pure.
« Le troisième cri »
Une bonne idée, 10 acteurs débutants, 1 hangar de stockage, une fin incompréhensible. Excellent exemple de la SF intello européenne des années septante (Soixante-dix)

2.5. L’âme pure prétentieuse.
« Bunker Palace Hôtel »
Une bonne idée, 10 acteurs confirmés, un studio tout équipé, une fin incompréhensible. Excellent exemple de la SF intello française des années septante+10 (Soixante-vingt)

3. Le prétentieux.
« Valérian et la Cité des mille planètes »
Alors que la première collaboration Besson- Mézières nous avait donné une perle avec « Le cinquième élément »
Que c’est-il passé dans les circonvolutions de Mézières pour accepter une telle adaptation prétentieuse, non seulement le film reste hermétique à ceux qui ne connaissent pas l’histoire mais en plus elle à dégouté les autres.
Double peine.

4. L’aspiré.
« Les guerriers des étoiles »
Sous SW à la sauce va-vite, rien de récupérable, si ce n’est le combat dans le vortex temporel qui sans sauver le film nous donne 5 minute de bonheur

5. Le terre brulée
« L’avion »
Passé d’une histoire de l’esprit prisonnier d’une maquette de vaisseau spatial d’un ouvrier d’une usine de jouet asiatique mort de mort violente et devient le protecteur (violent) d’un enfant perturbé, à une fable sur l’image du père absent représenté par un planeur en balsa, il faut du talent.

0. Hors-concours
« Nos amis les Terriens »
Porteur de vérité, prétentieux et terre brulée. 3 sur 5 presque un Grand Chelem.
Maintenant soyons honnête je n’ai jamais Bernard Werber.

Ça va me demander un peu plus de réflexion, mais je peux déjà en citer deux qui me viennent naturellement quand je pense nanar (et j'éditerai quand j'aurais départagé les autres).

2. L'âme pure
Devil story : il était une fois le diable
Entre le monstre qui surgit de la tente au début, la scène du cheval et du fusil, l'histoire de malédiction égyptienne d'un bateau anglais échoué sur la plage (avec une maquette de bateau qui sort d'une falaise), j'ai du mal à choisir ma scène culte...
Et en bonus il y a l'interview du réal' qui raconte qu'il voulait faire un film d'horreur normand mieux que les américains.

5. Terre brulée
Batman et Robin
C'est mon film Batman préféré (avec Batman, le défi), mais les gens ont tendance à me regarder bizarrement quand je dis ça. C'est un de mes films doudous (que je regarde quand je suis malade) et souvent j'enchaîne avec l'épisode Heart of ice de la série animée Batman parce que Freeze a quasiment les mêmes répliques, mais le ton change tellement tout. Shumacher a vraiement sublimé ce qu'il avait commencé dans Batman forever, les costumes, les dialogues, la plante carnivores de Poison Ivy, tout est d'un kitsch !

Garak a écrit:

C'est mon film Batman préféré (avec Batman, le défi), mais les gens ont tendance à me regarder bizarrement quand je dis ça.

On doit être trois dans le monde entier à être dans ce cas

Synock a écrit:

Garak a écrit:
C'est mon film Batman préféré (avec Batman, le défi), mais les gens ont tendance à me regarder bizarrement quand je dis ça.

On doit être trois dans le monde entier à être dans ce cas

Non quatre, j’en suis aussi, quand je pense qu’a l’origine notre beau Capitaine Picard devait jouer le rôle du docteur frigo.

Garak a écrit:

Devil story : il était une fois le diable

Pauvre Jean Sébastien dire que l’on risque de t’associer à cela.
J’aime assez la dernière réplique (avant dernière en fait) lorsque le vieux en regardant l’écran dit : « Encore un égaré » j’ai eu l’impression qu’il s’adressait à moi pauvre âme en peine, tétanisé devant son écran.

\\// Longue vie et même si je ne m’appelle pas Louise.
Saga

Saga a écrit:

Synock a écrit:

Garak a écrit:
C'est mon film Batman préféré (avec Batman, le défi), mais les gens ont tendance à me regarder bizarrement quand je dis ça.

On doit être trois dans le monde entier à être dans ce cas

Non quatre, j’en suis aussi, quand je pense qu’a l’origine notre beau Capitaine Picard devait jouer le rôle du docteur frigo.

Je ne sais pas si freeze aurait eu la même saveur de glace à l'eau de l'été s'il n'avait pas été joué par Schwarzy !

J'en profite pour en rajouter un 3e.

3.L'aspiré
Méga-Piranha
Celui-ci était fait pour cette catégorie car c'est un mockbuster d'Asylum (la boite qui sort des films en DTV en comptant sur la pub gratuite du blockbuster du même nom ou presque, ici Piranha 3D). Découvert un jour par hasard sur la chaîne Sci-fi, j'ai pas été déçu du voyage !
On a donc des manipulations génétiques de piranha en Amérique du Sud, ceux-ci grandissent de façon exponentielle (!!!), on a le héros des forces spéciales qui tatanent (littéralement !) les piranhas géants quand ceux-ci lui sautent dessus et des piranha géant qui se jettent sur les immeubles et explosent.

... ou du moins, la beauté étant très suggestive, je dirai plus récent,

Voici le nanar de la décennie : Alien Crystal Palace

Alors d'abord le pitch est correct, un scientifique un peu barré, vaguement alchimiste et gourou, financé par un milliardaire égyptien se prenant pour une réincarnation de pharaon décide de créer l'être humain idéal, parfais équilibre de la femme et de l'homme.
Pour cela il a sélectionné deux géniteurs.
La femme étant réalisatrice de film, l'homme compositeur de musique le gourou décide de produire un film sur une princesse égyptienne, le film n'étant qu'un prétexte pour se faire rencontrait les deux futurs parents et les incitait à coucher ensemble.
Petit hic, futur papa est du genre perturbé, et futur maman souffre de candaulisme passif..

Bon jusque-là cela va, mais accrochez-vous à vos fauteuils.

En vrac

Plan sans queue ni tête.
Photo me rappelant ma jeunesse et quelque trip aux acides.
Dialogue improvisé ou extrêmement travaillé pour paraître improvisé.
Un gourou contrôlant tous de son sous-marin personnel, comme un méchant de 007, et surveillant tout le monde depuis son périscope, même lorsqu'ils se trouve à Paris ou dans le désert.
Tellement de poitrine dénudée que l'on se croirait dans une comédie française des années 70, et aussi une bite. (Quand même),
Quelles meurtres de femmes bien démonstratifs. Future maman poussant dans les bras de futur papa toutes les femmes du film, les méchants sont obligés de les tuer les une après les autres.
Un inspecteur de police accompagné de quatre policiers ne parlant qu'anglais, avec de temps en temps, un accent allemand.
Quatre policiers, ceux de l'inspecteur, habillé en tenue gay-pride fantaisie cuir, plastique, avec des martinets à la place de matraque et une lampe clignotante sur la casquette.
Et pour finir avec la police, en plus de quelques interrogatoires musclés et sanglant en arrière-plan, toute les inscriptions les concernant sont en Gothique y compris au commissariat du Caire.
Un sacrifice humain dans un hammam par des types habillé mode Belfégor pendant que des messieurs presque tous nus danse autour d'eux.

... et ce n'est qu'un échantillon.

\\// Longue vie et le directeur artistique de l’œuvre s'appelle Darré, à mon avis la première console n'est pas la bonne
Saga

PS : Une dernière pour finir, pour ceux qui apprécierais, futur papa, phantasme sur des relations saphiques entre futurs maman et toute les autres femmes de la production ce qui donne quelques scènes esthétiques, dirons-nous, surtout que future maman c'est quand même Arielle Dombasle

PPS : A voir absolument