Toutes les connaissances passent par l'interprétation de Marko. La sienne est une solide hypothèse qui se transforme progressivement en connaissance dans notre réalité, la tienne est une tentative d'analogie qui selon les moyens que tu mettras dans ton analyse, te conduira à la même conclusion que Marko. Un réseau de connaissances génère des questions, un réseau d'analogies apporte bien des réponses.

Tu proposes une analogie entre abrutie et bug. Les 7 milliards d'abrutis que nous sommes, sont tous des bugs en puissance qui contiennent également des bugs à l'intérieur d'eux-mêmes. Les émotions sont toutes des diagnostiques, le bug en est une interprétation qui débouche sur un comportement et ce comportement devient à son tour une émotion pour le dispositif social dans lequel il s'émancipe.

On peut monter et on peut aussi descendre. Le dessin animé "il était une fois la vie" est un réseau d'analogies dont je ne connais pas la pertinence car il faudrait que je le visionne. Mais, voilà, le principe de base de ce dessin animé, c'est qu'il contient des connaissances et des analogies. Il permet aussi de répondre à des questions qui ne sont pas posées par lui-même mais interprétées et déduite par notre imagination.

Lorsque tu dis :"A oui vu comme ça", tu réinterprètes l'interprétation de Marko pour déboucher sur ton imagination. En quelque sorte, tu fais une analogie à partir de l'interprétation que tu fais de celle de Marko. Mais aussi sur une partie de sa pensée, sur une partie de sa connaissance, sur une partie de lui-même.

A l'intérieur de toi, inconsciemment, tu construis un Holodeck spécialement dédié au personnage Markosamo. Oui, tu deviens "Katie O'Clare" en apparence sociale, mais "Kathyn Janeway" lorsque tu tentes inconsciemment de modifier les paramètres de "Michael Sullivan dit Markosamo". A ce moment-là, ton Holodeck qui n'était qu'un Holodeck de simulation, se fond dans ton Holodeck principal car il possède des caractéristiques et propriétés du personnage "Marko".

Bien évidemment comme tout le monde, Marko possède aussi son propre réseau d'interprétations. Réseau qui ne sera plus vu par toi comme une nouvelle personne mais comme quelqu'un d'identifié par hélas de bien maigres caractéristiques, compte tenu de la pauvreté de ce que le canal verbal nous offre en matière de prise en charge.

Le canal verbal est réellement la source de tous les bugs, bon ou mauvais qui vont se mettre entre vous deux et dans cette analogie avec les Holodecks, chaque dialogue, chaque mot, chaque interprétation sera vécue comme une réforme plus ou moins douloureuse car de l'interprétation, l'Holodeck simule et reconfigure tout, blessant au passage, toutes les croyances.

C'est ainsi que des individus, tout comme des globules blancs, qui n'ont absolument pas connu Leonard Nimoy, si ce n'est qu'à travers les nègres de ses pseudos autobiographies, s'en retrouvent bouleversés de son décès, car en l'acceptant dans leur Holodeck, ils ont pour la plupart d'entre eux oublié d'activer les sécurités qu'offre un Holodeck.

Oui, dans toutes les analogies, plus on en enrichit la connaissance et plus on a accès à son réseau. Ceux qui cherchent désespérément la torpille de Genesis, peuvent maintenant écrire le programme qui la simulera dans leur Holodeck.