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 [post VOY, un peu alternatif] Equinox, 20 ans après...

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Chibi
Capitaine de flotte
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Chibi

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MessageSujet: Equinox, 20 ans après... [Star Trek Voyager, fic post série, alternate universe en partie, fic en cours]---épilogue    [post VOY, un peu alternatif] Equinox, 20 ans après...  - Page 3 Icon_minipostMar 01 Oct 2013, 17:06

Epilogue

Louisiane, un an après


Kathryn Janeway avait l’impression qu’elle marchait depuis des heures au milieu du bayou. Rudolph Ransom attendait sa visite, il avait accepté d’avoir une entrevue avec elle à présent que le temps avait passé et fait son œuvre. Il vivait à présent quasiment retiré du monde, dans ce coin perdu de la Louisiane, et se consacrait à la sculpture.
Enfin, sa maison apparut au milieu de la végétation exubérante. Il était devant elle, en train de modeler de l’argile humide au milieu de l’air chargé de senteurs diverses.
- « Bonjour, amiral. Venez, j’ai préparé du thé glacé… »
Il la précéda, se nettoya les mains dans l’eau qui coulait dans un antique baquet de pierre et entra dans la maison. Il lui désigna un siège de rotin près d’une table où était posés deux verres et alla chercher la boisson pendant que Kathryn regardait autour d’elle. Peu de technologie, seulement une console poussiéreuse posée dans un coin, même pas un réplicateur. La pièce était meublée succinctement de mobilier en bois et en rotin. Visiblement, Ransom avait fait un retour aux sources.
Quand il revint avec la cruche de thé glacé dans laquelle s’entrechoquaient quelques glaçons, il s’assit et commença :
- « Quand j’ai reçu votre demande, j’ai pensé à la refuser d’abord, puis je me suis dit que je devais entendre ce que vous aviez à dire… »
Il lui tendit un verre et elle en but une gorgée avant de répondre pensivement :
- « Je ne viens pas pour solliciter votre pardon, mais pour avoir la discussion à cœur ouvert que nous aurions dû avoir voici vingt et un ans… »
Ransom ne s’attendait pas à cela, et il resta silencieux un bon moment. Elle continua :
- « Vous avez vite compris que je ne vous suivrais pas sur la pente glissante où vous vous étiez engagé. Il y avait aussi une sorte de jalousie envers nous, je suppose, je l’ai perçu dans votre témoignage. Oui, notre vaisseau était mieux entretenu, mieux armé, mais il était conçu pour de l’exploration longue durée, pas le vôtre. Mais je persiste à penser que, si nous avions mieux communiqué, une partie du malentendu n’aurait pas eu lieu, aussi j’insiste pour qu’enfin nous puissions parler sans retenue… »
- « Je crois que, de voir votre vaisseau en si bon état, votre équipage en fonctionnement à côté du mien qui mourait de faim, tout cela m’a représenté la bassesse où nous étions tombés et vous aviez raison, j’ai été en quelque sorte jaloux. Au départ, j’ai envisagé de vous parler, de vous expliquer ce que nous faisions mais, au fur et à mesure, j’ai compris que ce n’était pas possible. Vous étiez trop intègre, trop respectueuse des grands principes de Starfleet. Et j’ai vu vos filles aussi, ce qui m’a fait tristement penser que je n’avais laissé personne sur Terre à qui manquer, à qui transmettre quelque chose. Mais nous étions allés trop loin, et nous devions continuer coûte que coûte. Ne croyez pas que ça a été facile de fomenter une mutinerie, de tirer sur le Voyager ensuite et de nous enfuir en vous laissant aux prises avec les aliens. A ce moment, je n’ai pensé qu’à nous sauver de cette menace qui nous poursuivait depuis des mois et, au fond de moi, j’espérais que vous vous en sortiriez, vous étiez équipés pour cela alors que mon vaisseau n’aurait pas tenu encore longtemps… »
- « On aurait tenu probablement un peu plus que vous, mais pas tant que ça, le vaisseau était en très mauvais état et mon ingénieur en chef, aussi douée soit-elle, n’aurait pas pu faire de miracles. Si nous n’avions pas trouvé de solution pour communiquer avec les Ankaris, nous étions nous aussi condamnés à plus ou moins brève échéance. Je n’avais pas d’autre choix que de leur livrer l’Equinox…»
Il y eut ensuite un long silence, chacun d’eux réfléchissant à ce qui venait d’être dit, puis Janeway reprit :
- « Si vous m’aviez parlé de ce que vous faisiez avant votre mutinerie, j’aurais réagi de la même façon : je vous aurais mis aux arrêts. Quelle que soit la raison que vous invoquiez, vous commettiez un génocide et je n’aurais pas tergiversé là-dessus… »
- « Je sais mais j’ai fait tout cela pour la survie de mon équipage, ils ne méritaient pas de mourir. Au moins, vous avez pu ramener les survivants à bon port, ce dont je vous remercie, grâce à vous ils ont pu revoir les leurs… »
- « Je vous avais promis de le faire et il se trouve que nous avons pu utiliser un vortex de transdistorsion. J’aurais voulu vous ramener aussi, je ne voulais pas votre mort… »
- « J’étais le capitaine, le capitaine sombre toujours avec le bâtiment et, au moins, ma mort aurait racheté quelque peu ma faute. Mais la faucheuse n’a pas voulu de moi, et je l’ai presque regretté quand je me suis réveillé vivant à bord du Yankee Clipper. Mais à présent je suis en paix… »
Kathryn le trouvait en effet beaucoup plus serein, son visage n’était plus marqué comme la dernière fois qu’elle l’avait vu. Il surprit son regard sur lui et eut un sourire.
- « Hé oui, étrangement, dans ce coin perdu, j’ai réussi à trouver l’apaisement. Ici, on ne peut pas se cacher de soi-même et je crois que j’avais besoin de me colleter à tout cela pour enfin reprendre le cours de ma vie. Je suis peut-être seul mais en accord avec moi-même, et c’est bien cela le plus important… »
Elle partageait son avis, même si elle avait la chance d’avoir une famille qui lui avait été d’une grande aide. Elle aussi avait longuement réfléchi durant sa suspension mais sans remettre en question le bien fondé de la punition.
- « Je vous comprends, j’ai eu moi aussi tout loisir de réfléchir. Je me suis dit qu’effectivement je n’aurais pas dû laisser mes émotions obscurcir mon jugement. De cette erreur a découlé tout le reste, j’ai fait mettre aux arrêts mon second alors qu’il voulait me faire comprendre que j’avais tort et mes petites filles ont failli se faire tuer. J’étais vraiment tombée très bas à ce moment-là, mais contacter les Ankari a tout de même été la solution la plus rationnelle pour résoudre tout cela. Mais maintenant je suis encore plus résolue à vivre le présent tel qu’il est en voyant le mal qu’a pu faire la boue du passé… »
Elle aussi était bien plus sereine, plus tranquille. Elle aussi avait revu ses priorités et il n’était pas loin de penser que cette épreuve leur avait été bénéfique à tous les deux. Enfin ils étaient en mesure de communiquer, ce qu’ils n’avaient pas été capables de faire auparavant. L’adage qui disait que le temps adoucit les blessures se révélait donc plus ou moins exact.
- « J’espère que vos filles et votre mari vont bien », continua-t-il, soucieux d’être poli, « je ne voulais pas leur causer tout ce mal… »
- « Oui, ils vont bien, les jumelles ont retrouvé leur poste après la commission ainsi que Chakotay. Virginia était la plus affectée, vous voir avait fait remonter des choses difficiles, mais elle s’en est remise et s’épanouit dans son poste…»
Un soulagement fugace se peignit sur le visage de Ransom. Il se souvenait du regard effrayé et désemparé de la jeune scientifique sur lui.
- « C’est bien… », dit-il seulement.
Kathryn sentit que le moment de prendre congé était venu. Elle se leva.
- « On m’attend à San Francisco, je ne peux malheureusement pas rester plus longtemps… »
Ils se serrèrent la main.
- « Si vous venez à San Francisco, n’hésitez pas… » Ajouta-t-elle.
- « Non, je ne vais plus guère nulle part qu’à la ville voisine maintenant, j’ai tourné la page sur tout cela… »
Il la raccompagna à la porte et la regarda s’éloigner parmi la végétation luxuriante du bayou. Elle ne se retourna pas et il lui en sut gré. Désormais, chacun d’eux était en paix et à la place qui lui convenait, tout avait dit. La page se tournait définitivement sur les tristes événements de l’USS Equinox.

FIN




FIN
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