Je ne rajouterai rien à ce qu'écrit
Buckaroo, je suis , sur ce sujet là, entièrement d'accord avec lui.
Pour moi ce Star Trek 2009 est totalement le digne héritier de ses ancêtres, et ceci pour la raison extrêmement simple qu'il est bon de renouveler le genre en essayant de le respecter, faits à l'appui.
Après , subjectivement, tout est permis bien sur.
Mais dans le raisonnement proposé ...
Si le postulat est :
"le cinéma doit nous divertir avant tout", alors non. Le divertissement, c'est nous changer de la réalité. Que faire alors de tous les films ultra-réalistes ? Des fictions contemporaines ? Que faire de la curiosité d'apprendre ? Du besoin de comprendre le monde selon de nouvelles normes, de nouveaux aspects ? Que faire du partage de la sensibilité d'un auteur, d'acteurs ? Que faire de l'émotion en somme ?
le cinéma ne doit pas nous divertir pour moi, nous ne sommes pas des "clients" simplement qui répondons à un "dû" d'une société "mère" qui nous chouchouterait, une société nourricière qui s'occuperait d'une prétendue oisiveté pour nous. Non. Nous sommes tous les acteurs de ce monde et nul n'a prétention à nous divertir simplement ou en tout premier lieu.
Pour moi , le cinéma est une forme d'expression non imposée (enfin , pour l'instant dans notre société), une proposition d'autres êtres humains qui eux ont des envies parfois : nous faire réfléchir, nous décrire, nous faire peur, nous rassurer, nous sublimer, nous faire partager des émotions, des sentiments parfois, des passions aussi.
Le cinéma, c'est la rencontre de l'autre. Mais aussi, quand on "accroche", c'est la rencontre avec soi, la découverte de notre intimité, de nous-mêmes.
"Dis moi ce que tu regardes, je te dirais qui tu es", pour paraphraser.
Dubitatif et perplexe ? Mais c'est là toute l'essence du mystère de "l'autre", la donnée inconnue, que nous acceptons ou que nous rejetons.
On peut rejeter Star Trek 2009 , mais s'il laisse dubitatif , c'est là une grande avancée en nous afin de faire, ou pas, un chemin vers l'inconnu.
C'est d'ailleurs tout l'enjeu de Star Trek.
Le voyage vers l'inconnu. Avouons qu'ici, nous sommes quand même en terrain ultra-connu quand même... Mais avec une nouvelle version.
Plus largement, heureusement que le cinéma laisse dubitatif et perplexe : que j'aime l'onirisme de Lynch, la structure étrange de Kubrick, les finalités morales d'un Audiard, et la liste n'en finirait pas.
Bref...
J'invite au débat ,
Madrek , pourquoi n'as tu pas aimé ce film en l'état ?
Le goût ne se questionne pas, jamais je ne me battrai contre des moulins à vent bien sur. Tu n'as pas aimé, c'est tout à ton honneur.
Mais tu poses le postulat du "bon goût" en parallèle et même en ouverture de ton article, ce qui signifie : j'ai un bon gout, je n'ai pas aimé.
Moi j'ai aimé, et je ne pense pas avoir un "mauvais" ou même un "bon" goût
je pense simplement que le goût appartient à tous. Le goût des autres en somme si tu as vu ce film ...
En attente de ta réponse (et d'ailleurs à celle que tu feras à
Buckaroo), à bientôt