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 Il était une fois...

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Minos
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MessageSujet: Il était une fois...   Il était une fois... Icon_minipostMer 11 Mar 2009, 19:48

Un petit craquage...

Il était une fois…


Oyez, oyez. En ces temps anciens qui n’ont jamais existés, la Terre était forcément très différente de maintenant. Le raffinement de la civilisation n’avait pas fait son œuvre : nul besoin, comme de nos jours, de développer de longs et coûteux processus pour engendrer des forces de destruction massive. En ces temps féériques, ce concept portait le nom de dragon. Radical, simple et efficace. Enfin, simple… fallait quand même prévoir à nourrir le bestiau.

En ces temps-là, les prolétaires existaient déjà, mais ils portaient un autre nom : les gueux. Et pas de Vèt’Affair pour les attifer, des fourrures miteuses et autres haillons rêches suffisaient.

En ces temps-là, nul besoin de démocratie obligeant les responsables politiques à se prostituer auprès du peuple pour mieux le dépouiller. Qu’on se le dise, la monarchie absolue avait du bon.

En ces temps-là (vive le copier-coller, avec l’avantage de faire des caractères en plus, sans parler de cet aparté entre parenthèses), qui disait monarchie disait rois, reines, belles-mères, princes et princesses, of course.
Le roi était forcément un vieux crétin gentil, qui avait enterré sa femme depuis longtemps, mais était tombé sous la coupe d’une arriviste de tendance sarkozyste, qui évidemment l’avait épousé.
Comme de juste, cette garce ne pouvait pas piffrer la princesse, fille du roi et de sa défunte reine. Il fallait dire que la princesse n’était jamais gâtée par la nature. Certes, elle avait un physique de rêve avec des mensurations parfaites, alors que la silicone n’existait pas à l’époque, mais elle avait une fâcheuse tendance à être une cruche finie et indécrottable, bien que toujours propre sur elle. De nos jours, elle aurait été Oui-Oui ou mannequin (n’importe laquelle sauf Adriana, bien sûr).
En ces temps-là (lol), il y avait aussi les princes. Aussi stupides que leurs homologues féminines. Et c’est là que la vraie vérité apparaît et vient surclasser toutes les âneries que nous avons toujours lu dans les contes : le prince est trop con pour sauver une princesse. Pour cela, il faut un crapaud ou des nains. Minimum.

Hum… ? « Sauver une princesse » ? Ah oui ! Forcément, si je ne commence pas l’histoire proprement dite, vous n’allez rien comprendre ! Bon, voyons ça…

Il était une fois une gentille princesse niaise (qu’on me pardonne ce pléonasme mais je suis d’humeur badine) qui dormait dans son lit à baldaquins, avec des draps en soie brodés, en haut d’une tour dont la fenêtre était ouverte (mais où vais-je chercher tout ça ?). Nous l’appellerons Angela (à prononcer « Angela-euh », à la manière poufiesque).

Cette nuit-là, Angela rêvait qu’un prince charmant venait jusqu’à sa fenêtre pour l’enlever, et que même ils seraient ‘achement heureux tous les deux et auraient plein de moutards nobliaux qui lui déformeraient le ventre et lui donneraient des vergetures.
QUAND SOUDAIN… un courant d’air froid la réveilla. Brrrr ! Elle ouvrit les yeux et se leva pour aller fermer ses rideaux. Parce que l’auteur a beaucoup d’imagination et aime bien fantasmer un peu, nous dirons qu’elle était vêtue d’une nuisette semi-transparente qui ne cachait rien de ses charmes et atouts indéniables, le tout un peu moulant et se terminant, hum… disons deux centimètres sous les fesses.



Enfin bref.

Donc, Angela marchait vers la fenêtre QUAND SOUDAIN une marchande se matérialisa à ladite fenêtre, un étal de fringues devant elle. Elle dit :
– Princesse, profitez-en vite, je fais des promos sur les T-Shirts de chez Jennyfer ! Cinq achetés, le sixième offert… à moitié prix.
Ni une ni deux, Angela se précipita vers la marchande en tapant joyeusement dans ses mains et en poussant des petits cris de hamster affamé, toute guillerette.
Mais quand elle prit l’un des T-shirts dans sa main, elle disparut avec un bruit qui ressemblait à un « POUF ! » qui lui allait bien parce qu’elle le valait bien.
Le visage débonnaire de la marchande parut fondre et, forcément, celui d’une vieille mocheté avec de la morve au nez et un gros furoncle au milieu (car comme de bien entendu, elle a le nez crochu), apparut à la place. La sorcière, quoi. Je vous ai pas parlé de la sorcière ? Bon, on va faire la version courte, par le biais du télégraphe que la belle-mère a envoyé à la sorcière via pigeon voyageur :
« Butte-stop-cette-stop-petite-stop-conne-stop-d’Angela-stop-bisou-stop ». Et c’est ainsi que se dévoile sous vos yeux ébahis de naïfs lecteurs la duplicité de la belle-mère et l’esprit capitaliste de la sorcière (enfin pour ce dernier point, non, mais ceci dit elle accepte les chèques-vacances et les cartes Moneo).

J’en étais où ? Ah oui ! Angela disparaît après avoir touché le T-shirt en solde (cinq achetés, le sixième offert… à moitié prix).
Là, la sorcière fit :
– Et toc, pan dans les dents, princesse ! J’ai des milliers d’années d’avances technologiques sur Spock pour la téléportation ! Mouhahahahahahaha !
Et elle disparut à son tour d’un coup d’un seul, avec son étal, dans un « WOUF » discret, parce que c’est un peu plus la classe qu’un « POUF ».

Donc, on en arrive au prince qui doit sauver la princesse, mais nous avons par ailleurs déjà signalé qu’il était trop con pour ce faire. Démonstration, et historique du prince :
D’abord, il faut lui donner un nom. Fidelius, c’est pas mal. Ça fait ancien avec la terminologie pseudo-latine, et ça fait respect des traditions, noble, toussa. Il a vécu toute sa vie auprès de la princesse, et ils savent tous deux qu’ils sont destinés à se marier, vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants. De toute manière, même si ce n’est pas le cas, c’est ce qui sera noté pour la postérité, parce que ça fait toujours mieux que de dire que le prince était un pochtron et que la princesse couchait avec le palefrenier.
Le prince est super-beau, il a des pectoraux d’acier et semble avoir l’intelligence de Johnny Weismuller quand celui-ci, sous les traits de Tarzan dans les années 20, déclare à Jane « Moi Tarzan, toi Jane ». Il a été élevé dans l’amour courtois et la plus stricte chasteté. Il n’a pas osé regarder la princesse pendant deux semaines après qu’un jour, il ait effleuré son ombre : il s’est en effet alors demandé si ce contact aussi intime n’allait pas le condamner à l’enfer éternel après sa mort, et s’il n’avait pas tout simplement sombré dans la dépravation la plus totale.
De nos jours, le prince aurait peut-être été gay. Mais pour l’époque d’en ces temps-là, vu que le concept n’existe pas, il est simplement héroïque de ne pas avoir troussé la princesse suite à une montée d’hormones.
Quoi qu’il en soit, ce matin-là, quand il pénétra dans la chambre de la princesse, un bouquet de quarante-deux roses rouges à la main, il fut plongé dans un abîme de perplexité en voyant que la princesse n’était pas là. L’abîme de perplexité le rejeta et le précipita dans un océan de peur et de tremblements nerveux quand ses yeux tombèrent sur un simple parchemin qui disait :

Si vous voulez revoir la petite conne, je veux une rançon de 100 000 sesterces, des stocks-options sur la Manufacture Royale, un abonnement à vie à Crochet-Magazine et une robe faite sur mesure par le plus grand couturier du royaume.

Signé : Glou Glou la grosse dinde, aka la méchante sorcière.

PS : je vous donne mon adresse pour que sachiez où envoyer le fruit de mes revendications.
La Tour de la Mort (dernier étage), au milieu de la Plaine Desséchée, elle-même entourée par les Montagnes du Dragon Maudit, au plein cœur de la Contrée Ravagée.


La réaction du prince fut d’abord de pleurer à chaudes larmes. Puis, car c’est un noble prince, il se redressa avec un air farouche sur le visage et déclara en serrant le poing :
– Cette infamie ne restera point impunie, j’en fais le serment solennel !
Il appela aussitôt son fidèle serviteur, que nous appellerons Groumph parce qu’il le vaut bien. Le serviteur entra : une montagne de muscles, tout de cuir clouté vêtu, un espadon (pas la pouascaille, l’épée à deux mains) accroché dans le dos, un bâton de combat dans la main gauche, une hache passée à la ceinture et une bandoulière de poignards lui bardant le torse.
– Groumph, la princesse Angela a été enlevée. Je te charge de mettre sur pied une expédition pour la sauver !
Dans les histoires d’antan,
N’était-ce point le prince ardent
Qui allait sauver la princesse ?
On pourrait croire que vous avez peur pour vos fesses.

– Tu plaisantes ? Je ne suis pas un barbouze, je suis un prince ! Battre la campagne sous la pluie, dans la gadoue, dormir à la belle étoile, affronter plein de mécréants et autres dragons, c’est bon pour le petit peuple comme toi ! Et puis je ne peux pas venir, j’ai manucure dans un quart d’heure et une séance avec mon coach mental dans la foulée.
Et qu’y gagnerai-je finalement,
A part vos citations de désagréments ?

– Ma reconnaissance éternelle, ainsi que celle du royaume.
Groumph. Il serait de bon ton
De venir à votre secours,
Mais sans compensation,
Pourquoi quitterai-je la Cour ?

– Très bien, tu veux quoi ?
– Garder l’intégralité de la rançon
Me semble être une juste rétribution.
Le prince ricana :
– Y compris la robe sur mesure et l’abonnement à vie à Crochet-Magazine ?
Oui-da.
Tout cela.

– … C’est d’accord !

Groumph était un barbare, un dur, vrai de vrai. Le prince se sentit le cœur léger quand son fidèle serviteur eut quitté la chambre pour aller constituer son équipe de sauveteurs : Angela était d’ores et déjà sauvée.

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... Icon_minipostMer 11 Mar 2009, 19:49

*
**

Le printemps arrivait à grand-pas. Les premières jonquilles avaient fait leur apparition, les oiseaux chantaient à qui mieux-mieux, les jours se rallongeaient. Les petits lapineaux tout cocos meugnons pointaient timidement le bout de leur nez hors du terrier parental, prêts à découvrir les merveilles que le monde extérieur avait à leur offrir.
Le cheval de Groumph passa au galop sur les jonquilles. Sur ses talons, l’elfe sans nom joua de son arc et les pépiements des oiseaux se transformèrent en cris d’agonie, au fur et à mesure que les flèches de l’elfe trouvèrent leurs cibles, c’est-à-dire à chacune de ses tentatives. Les petis lapineaux tout cocos meugnons se transformèrent en bouillie informe quand le nain Bus les écrabouilla de son pas pesant. Le dernier membre de l’expédition de secours fit tomber de la neige rien que pour faire chier le printemps et pour ne pas être en reste de ses compagnons. Son nom était Brax et il était magicien.
Ainsi galopaient les quatre héros vers leur destin ! Hein ? Ah oui, pourquoi l’elfe n’a pas de nom ? En fait, à sa naissance, ses parents l’avaient trouvé tellement beau qu’ils l’avaient appelé Trognon. Au fur et à mesure qu’il grandit, il en eut marre de se faire traiter de trognon de pomme, aussi décida-t-il de changer légèrement son nom, en en supprimant la première lettre. La vie du famélique Rognon fut un enfer. Il reprit la même technique. Ognon fut malheureux à en pleurer. Gnon dut en distribuer quelques-uns pour se faire respecter. Non fut un anti-conformiste. On fut plus sociable mais source de quiproquos (– « On se les fait, ces sales nains ? » – « Bah, vous pouvez venir aussi, les gars »). Finalement, N ne trouva jamais l’amour et décida de ne pas s’appeler.

Bon, on va pas se la jouer Seigneur des Anneaux non plus, sinon il faudra une tétralogie pour arriver au bout de l’histoire, avec intrigues parallèles et tout le toutim. Toute la magie de l’écriture consiste en des astuces narratives de la part du trop malin auteur, telles que les Un peu plus tard, les Deux jours passèrent, ou autre Après moult péripéties et affrontements d’orcs-trolls-colleurs d’affiche du Front National (rayer la ou les mentions inutiles, ou pas, d’ailleurs, mais c’est toujours bien de faire participer son lectorat en le rendant un peu acteur de l’histoire), nos héros se retrouvèrent dans la Plaine Desséchée, à portée de vue de la Tour de Glou Glou.

Entre eux et la tour se dressait une colline de belle taille, et l’elfe sans nom ironisa sur la toponymie locale :
– Ils appellent ça la Plaine Desséchée, or il y a une colline dessus. Il leur manque un grain, dans ce pays, ou quoi ?
– Je ne pense pas, rétorqua le magicien Brax en désignant du doigt un champ de blé non loin de là.
Dès que l’ange qui n’était pourtant pas là eut finit de passer sur cette scène, le nain Bus, qui n’avait pas la tête dans les nuages, s’écria :
– Ce n’est pas une colline, c’est un dragooooooooooooooooooooon !
Et de ce fait, juste pour l’effet de style, le dragon se redressa en déployant ses ailes et cracha du feu vers le ciel.
– Oh la belle rouge ! fit l’elfe sans nom.
– Quelqu’un a pensé à prendre les merguez ? demanda Brax.
– Ou une lotion anti-coup de soleil d’indice de protection 5 000 ? fit Bus.
En tout cas,
Nous voilà dans le caca.


– MON NOM EST DUMBO, dit le dragon d’une voix forcément rocailleuse et vachement impressionnante.
Qui plus est, s’il puait méchamment du bec, aucun des quatre courageux mais pas téméraires aventuriers n’eut le cœur à le lui faire remarquer.
Ce nom-là
N’appartient-il pas
À un éléphant
Volant ?

– CERTES, MAIS IL EST DESTINÉ À ME RENDRE PLUS SYMPATHIQUE AUX YEUX DU MONDE. ELLIOTT ÇA MANQUAIT DE SÉRIEUX, FAFNIR NE PEUT SE PRONONCER QUE SI ON N’A PAS DE DENTS, ET ÉRAGON VIENT D’UNE FAUTE D’ORTHOGRAPHE. VOUS CROYEZ PEUT-ÊTRE QUE C’EST SIMPLE DE SE TROUVER UN NOM POUR UN DRAGON ?
– Pas plus que pour un elfe, je pense, répondit l’elfe sans nom.
– BON, QUELQUE CHOSE À DIRE AVANT QUE JE VOUS CARBONISE ? UNE DERNIÈRE LETTRE À ENVOYER À MAMAN ?
– Quoi, on n’a même pas le droit à une épreuve, un rite initiatique, une énigme ou un truc du genre ? s’insurgea Brax.
– J’AI UNE TRONCHE DE SPHINX, PEUT-ÊTRE ?
– Heu… par la forme du nez, peut-être, proposa Bus.
Point nous ne faillirons,
Dragon,
Et à ta sale face
Nous allons faire pleurer sa race !

– Là, tu y vas peut-être un peu fort, non ? s’inquiéta l’elfe sans nom. Il pourrait se vexer, tu aurais pu rajouter un « monsieur le dragon » à la fin de ta tirade.
Monsieur le dragon
A une tronche de fion,
Le charme d’un thon
Et est un gros con !

Ces farouches bravades énoncées, Groumph s’empara de son espadon et, pour la beauté du geste, tira sur les rênes de son cheval pour le faire se dresser sur ses pattes arrières. Sorti de nulle part, un éclair traversa le ciel pour donner encore plus de profondeur à cette scène magnifique. Et il disparut sous le déluge de flammes qui jaillit à ce moment-là de la bouche de Dumbo.
Les flammes refluèrent vers le faciès du fieffé faux jeton de dragon furieux (exercice ludique : prononcez cent fois cette phrase pour travailler votre élocution). Les squelettes noircis de Groumph et de son cheval n’avaient pas changé d’un iota de leur posture de défi.

L’intelligence des trois survivants leur fit comprendre que leur vie était sérieusement menacée, aussi se mirent-ils en branle et attaquèrent-ils courageusement Dumbo.
L’elfe sans nom décocha flèche sur flèche, qui toutes trouvèrent leur cible (en même temps, l’expression « manquer une vache dans un couloir » paraît bien dérisoire à côté d’un dragon aussi gros qu’une colline). La postérité dira de lui qu’il a inventé l’acupuncture pour dragons.
Le nain Bus, faisant tournoyer sa hache de bataille au-dessus de sa tête, se mit à courir vers Dumbo en poussant un rugissement furieux. Bon, comme c’est un nain, il a de petites jambes, aussi était-il parti pour mettre énormément de temps à atteindre sa cible (genre Olive et Tom qui traversent le terrain pendant tout un épisode).
Quant à Brax, il lança une incantation sur Dumbo au moment où celui-ci allait lui cracher son feu mortel. À la place des flammes escomptées, des glaçons géants béèrent de la gueule monstrueuse du …euh… monstre.
L’un de ces glaçons tomba droit sur Bus, qui ne le vit pas venir et fut écrabouillé sur le coup. Brax bredouilla un « oups » de bon aloi, et des petits lapineaux tout coco meugnons, qui assistaient à la scène du haut du paradis des petits lapineaux tout coco meugnons, se réjouirent de voir leur mort ainsi vengée. En plus, le paradis des nains écrabouillés, qu’allait désormais rejoindre Bus, n’était pas très chouette de l’avis de ses habitants.
Finalement, la deux cent trentième flèche décochée par l’elfe sans nom parvint à crever l’œil droit de Dumbo, qui hurla de douleur.
– RHAAAAAA, MA LENTILLE DE CONTACT !
Sept secondes et quatre-vingt-douze flèches supplémentaires plus tard, Dumbo s’affaissa au sol pesamment, mort. Le choc fut très violent et la terre trembla. La tour de Glou Glou aussi, d’ailleurs, à tel point qu’elle s’écroula et ne fut bientôt plus qu’un tas de ruines informes.
– Oups, fit l’elfe sans nom.

MAIS (car tout bon auteur se réserve quelques rebondissements au cours de ses histoires, hé hé), Glou Glou avait eu le temps de s’entourer d’un bouclier magique de protection, et elle en avait même fait profiter Angela. Elles semblèrent donc voleter jusqu’au sol, et le bouclier magique disparut quand elles touchèrent le sol, tel la bulle de savon d’une machine à bulles à un euro dans votre magasin la Foir’Fouille.
Incarnations d’anges destructeurs, de bras armés de la justice, Brax et l’elfe sans nom s’avancèrent avec détermination vers Glou Glou et Angela.
QUAND SOUDAIN… un nuage surgi de nulle part cacha les deux femmes. Il disparut au bout de quelques secondes et un spectacle totalement inattendu médusa (je me demande si ce verbe a un rapport avec les méduses ?) nos deux derniers héros : ils avaient désormais deux princesses Angela devant eux.
– Comment on va faire pour trouver la bonne, Brax ?
– Euh… pile ou face ?
– Ça ne me semble pas très scientifique. D’un autre côté, on pourrait en tuer une au hasard et ramener l’autre au prince Fidelius.
– Pas bête, mais bon... Je sais ! Je balance une boule de feu sur l’une d’elles, et si elle parvient à l’arrêter, c’est que c’est Glou Glou !
– Et si c’est Angela ?
– Hum…
– J’ai une idée !
Au terme d’un bref conciliabule, ils tournèrent le dos aux deux princesses et se penchèrent sur le sac à dos de Brax. Ils en sortirent une liasse de parchemins et le parcoururent pensivement.
L’elfe sans nom dit :
– Waouw, tu as vu ce pull fait en côtes à mailles glissées ?
– Bah, c’est très moche à côté de ce bonnet en fausses côtes anglaises.
– Oh, regarde, la grande gagnante du concours de Crochet-Magazine est Glou Glou, y’a son nom là !
L’une des deux Angela sauta de joie, les bras levés vers le ciel :
– Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii [cri de joie] ! J’ai gagnéééééééééééééé !
Elle retomba aussi sec moins de deux secondes plus tard, transpercée de trente-sept flèches tirées par l’elfe sans nom.
L’autre Angela, voyant la dépouille, cria à son tour :
– Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii [cri de peur] ! Un porc-épic géant !
– Pas de doute, c’est bien celle-là la princesse, soupira Brax.

Et parce que l’auteur n’est pas un monstre insensible, il terminera ce merveilleux conte de fée en disant que le retour fut une simple formalité, et que la princesse Angela put retourner dans les bras éperdus d’amour courtois de son fiancé de prince Fidelius.
Mais parce que l’auteur est quand même un monstre insensible, il terminera aussi ce merveilleux conte de fée en disant que peu après le retour d’Angela, on apprit que sa méchante belle-mère (oui, on l’avait un peu oublié, celle-là) était tombée enceinte du vieux roi. Forcément, dans ces sociétés d’antan misogynes à outrance, le principe de primogéniture masculine était à l’honneur, et Angela fut fort marrie de voir naître son petit frère neuf mois plus tard.
De ce fait, le nouveau prince devint l’héritier du trône, Angela déshéritée fut achetée par Fidelius, qui en fit une servante bien souillonne genre Peau d’Âne. Le vieux roi mourut peu après et la belle-mère épousa Fidelius. Ils vécurent heureux après avoir empoisonné le fils du vieux roi, et eurent beaucoup d’enfants bien à eux, cette fois-ci.

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MessageSujet: Re: Il était une fois...   Il était une fois... Icon_minipostSam 06 Fév 2010, 20:32

Merci à toi ^^ tu aurais du faire ecrivain Il était une fois... Icon_cool
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