Synopsis :
Chakotay et une enseigne sont de retour de mission quand ils reçoivent un signal de détresse d'une planète. Aterrissant, ils sont pris dans une embuscade et sauvés par un petit groupe de personnes hétéroclites. Une humaine est à leur tête, qui demande de l'aide afin de créer une société nouvelle.
Cette humaine et tous ses acolytes sont en fait des drônes Borg désolidarisés de leur collectif qui veulent vivre en autarcie afin de fonder un nouveau collectif , libre celui-ci. Mais au final, le lien créé avec Chakotay afin de le guérir s'averera reproduire à peu près la société Borg dont on peut deviner un début probable, suite à la technologie de relier les pensées les unes aux autres, à part sa cruauté et son absence de sentiments, puisque Riley, la chef de ce collectif (je n'ose pas dire reine), le remercie de son aide et détruit un cub Borg menaçant à proximité du Voyager, cube Borg dont Riley avait besoin de réactiver le générateur afin de réactiver le lien entre tous pour donner unité et sécurité aux "siens".
La manipulation de Chakotay en dit long quand même sur le pouvoir super dangereux de la technologie Borg mais le désir de prospérer en paix nous est assuré par les excuses de Riley et le destruction du cube.
Ma critique de ce "Chakotay's episode" :
J'ai souvent associé les Borg à une critique du communisme, au désir de possessivité et de fusion poussé dans ses limites.
Ici, je vois une probable tentative d'explication du début d'une société Borg. Ce n'est pas le but affiché des scénaristes , c'est mon interprétation. Et bien sur, sur la base d'une bonne intention, l'enfer se déroule peu à peu.
Car je n'ai aucune sympathie pour cette "espèce", ils sont pour moi l'expression d'une morbidité et d'une perversité cumulée. Ils sont fascinants, sidérants, puissants, mais repoussants à l'image des zombies. Une espèce tout à fait bien pensée, une des réussites scénaristiques de Star Trek.
Alors ici, je ne vois pas ce nouveau collectif comme un prototype réussi de collectif, même si j'ai conscience que c'est aussi ce que les scénaristes veulent nous montrer ! C'est une ode à la tolérance , trekkienne, qui veut que même avec des différences, l'important est le respect de l'autre. Mais non , je ne peux pas croire un seul instant qu'avoir un lien imposé , provoqué, artificiel, avec une multitude de personnes soit une libération de l'homme.
C'est pour moi un asservissement dangereux, car j'imagine que si Riley meure et qu'une créature moins altruiste vienne à diriger le collectif, alors c'est la fin des haricots.
La destruction du cube évidemment ne nous permet pas de nous méfier de cela, mais la manipulation de Chakotay a quand même eu lieu !
Un bien bel épisode qui pose ( et me pose du coup) le problème de la tolérance du mal pour le bien.
99% favorable
les plus : à peu près tout, et en plus c'est le retour des effets spéciaux dans Voyager, ça fait du bien ! Tout est parfait.
les moins : j'ai parfois, et c'est très personnel tout comme la critique que vous avez lu plus haut, du mal avec le jeu de Robert Beltran que je trouve trop sobre, trop narcissique dans cet épisode (je sais que c'est un type épatant, quelqu'un de bien, mais bon que voulez vous, je trouve qu'il pourrait mieux s'en sortir ici : il sait tellement bien jouer que là, il en fout pas une rame). A noter que si je développe ce point, il ne constitue pour moi qu'un infime détail, c'est presque histoire de mettre un truc pour pas mettre 100%