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Après ineffable 'inoubliable' que j'ai déjà oublié, voici un épisode des plus intéressants ... l'histoire dans l'Histoire

Voici un excellent moment passé avec ce bon docteur

Le pire épisode que j'ai vu jusqu'à présent.

Rappelons ce qu'est un hologramme :
"Un hologramme est une image qui contient des informations tridimensionnelles. Un hologramme résulte ainsi d'une image d'interférence entre les ondes issues d'un objet photographié et celles issues du faisceau laser qui a servi à éclairer cet objet."

Comment une image tridimensionnelle, couplée à un programme informatique, pourrait-elle être considérée comme un "criminel de guerre" et passer en jugement.

Dans Science-Fiction, il y a science. Celle-ci vient de passer à la poubelle.

Penser que dans une société futuriste, un conflit pourrait avoir des répercussions sociétales 700 ans plus tard ... ?! Quatre-vingts ans ont passé depuis le début de la seconde guerre mondiale, vous sentez des tensions entre l'Allemagne et les pays limitrophes ? Entre le Japon et les Etats-Unis ?

De plus en 700 ans, la technologie serait restée quasi au même point, à voir les interfaces d'ordinateur.

A croire que le scénario a été écrit par un gamin de 13 ans.

Lourima a écrit:

"Un hologramme est une image qui contient des informations tridimensionnelles. Un hologramme résulte ainsi d'une image d'interférence entre les ondes issues d'un objet photographié et celles issues du faisceau laser qui a servi à éclairer cet objet."

Ça c'est la définition de la technologie actuelle des hologrammes photographiques, qui donne des images tridimentionnelles sur des objets bidimentionnels. Ça n'a que très peu de rapport avec la technologie appelée "hologramme" dans Star Trek.
Pour oser une analogie, c'est comme le mot "voiture" (ou "char" au Québec) qui désignait à l'origine un véhicule à roues tiré par des chevaux. Aujourd'hui ça désigne un véhicule propulsé par un moteur et de plus en plus souvent équipé d'un ordinateur de bord, d'une radio, d'un gps, d'une climatisation... Ça n'a plus grand chose à voir avec cette technologie antique qu'on appelait "voitures".

Pourtant, à plusieurs reprises, j'entends bien dans la série parler de particules de lumière, à propos de l'hologramme, et de "programme" (informatique) ou de "sous-programme".
Qui dit programme dit programmateur. Un programme aurait sa personnalité propre, indépendamment de celui qui l'aurait programmé ?
VOY a pris ce pli, mais je ne peux pas rentrer dans ce trip, désolée.

La voiture hippomobile comme la voiture automobile a besoin d'être fabriquée, montée et entretenue. Ce ne sont pas les mêmes fabrications, les mêmes entretiens, mais ce sont tout de même des fabrications et des entretiens. Toutes les deux ont des roues. Pas les mêmes roues, mais des roues.
S'il n'y a plus de roue et que ça avance sur un coussin d'air, c'est un aéroglisseur, plus une voiture.

Lourima a écrit:

Pourtant, à plusieurs reprises, j'entends bien dans la série parler de particules de lumière, à propos de l'hologramme

Oui, pas d'image d'interférence, ça prouve bien que ce n'est pas la même chose.

Lourima a écrit:

, et de "programme" (informatique) ou de "sous-programme".
Qui dit programme dit programmateur. Un programme aurait sa personnalité propre, indépendamment de celui qui l'aurait programmé ?

Aujourd'hui on est capable de créer des programmes à apprentissage profond (deep learning en anglais) grâce à des structures en réseau de neurones convolutifs. C'est un domaine fascinant, car on crée un mécanisme qui permet à un programme d'apprendre tout seul à réaliser une tâche spécifique et l'humain qui programme l'IA sait ce qu'elle apprends et la méthode avec laquelle elle apprends... Il n'a par contre aucune idée de la méthode avec laquelle l'IA accompli sa tâche une fois qu'elle l'a apprise. D'ailleurs, en partant de la même base de programmation et en suivant un apprentissage dans des conditions similaires, les IA développent des méthodes différentes pour exécuter leurs tâches et les font avec des performances différentes.
On est encore très loin d'avoir des programmes qui développent une personnalité propre, mais on en prends certainement le chemin.

L'ironie du jour veut que je suis allée faire un tour sur l'épisode de DS9 7 où Sisko fait du baseball dans une holosuite avec une parodie de Vulcain. J'ai mis avance rapide, mais j'ai tout de même entendu Sisko dire à Odo qu'il le voulait comme arbitre et pas "un ramassis de photons et de champ magnétique"

Autant, je peux comprendre un complexe comme Data, androïde animé par une IA, très conscient d'être programmé, avec une personnalité ... d'androïde bienveillant, parce que programmé comme tel, autant le Docteur Hologramme et ses plans foireux ... Pfff !


Il a été programmé comme médecin et il se montre susceptible et vaniteux parfois même intrusif et incompétent (la psychanalyse de Seven of Nine avec ses faux souvenirs, un truc que même moi qui ne suit pas psy connaît très bien)
Aucune insulte ne touche personnellement Data. Ça glisse sur la carapace de son IA.
Docteur Hologramme peut apporter une touche d'humour, mais quand tout tourne autour de lui, bonsoir ... c'est la bulle de savon : vide à l'intérieur et qui éclate à la moindre anicroche.

Un épisode prenant : voir ce que les événements deviennent selon les points de vue est toujours une bonne idée. Et la simulation dans la simulation m'a agréablement surpris.

J'ai un faible pour le personnage du Docteur, justement par ce que son concepteur l'a créé "à son image" et qu'il a des défauts agaçants, mais aussi une capacité à la remise en question (sous contraintes très lourdes, faut pas exagérer non plus, ils est très suffisant, hein...). À l'heure des Big Data et de l'intelligence artificielle où des programmes apprennent des choses tout seuls, c'est une évolution qui, à moi, me semble plausible. Surtout qu'il nous reste quoi ? 360 ans environ...

Ce n'est pas la durée des hostilités entre les deux peuples qui est le sujet de l'épisode : c'est le rapport de chacun à la vérité historique.

Leur animosité réciproque est un prétexte à mettre le Docteur en danger, c'est tout. Après, 700 ans de querelles larvées avec des épisodes durs et des épisodes calmes, ça ne me choque pas. On a été fâchés avec les Allemands depuis "fatigué" et quand j'entends encore les mots "boches" ou "schleu", je me dit qu'on n'est pas toujours potes. Et je suis Est-mosellan, donc peut-être avec les Alsaciens, de ceux qui sont le plus proches en termes de coutumes et de mentalité des voisins allemands... On les admire pour certains trucs, on les supporte pas pour d'autres. Bon, de là à dire qu'on se retaperait dessus, je pense qu'on a fait le tour, mais, allez savoir. Ils ont bien de nouveau des nazillons et c'est le dernier pays où on s'attendrait à en voir revenir. Donc, wait and see....

Par contre, le travail de l'historien sur lui-même pour faire tomber les masques est très inspirant. Après tout, l'histoire est souvent écrite par le vainqueur (je ne prends que le rôle des anarchistes pendant la révolution russe et ce qu'a finit par en dire l'autorité bolchévik... même si la condamnation du nazisme par les USA et leur recyclage de savants nazis dans les années 50 en serait une autre forme... ou encore la révolution française vue par l'histoire officielle et ce qu'a finit par en sortir quelqu'un comme Taine, beaucoup plus nuancé mais pas franchement communiste... les exemples débordent...). Mais au final, la version de l'histoire que pourraient écrire les victimes n'est pas nécessairement plus juste que l'autre...
Que dit le Docteur ? "Des noms, des dates, des lieux... le tout sujet à interprétation..." ou quelque chose d'approchant.
Au final, il est d'ailleurs prêt à être effacé si ça calme tout le monde. Galilée en a fait autant, dans le genre.

Donc, pour moi, un épisode intéressant et loin d'être un des pires. Il aborde un sujet grave (l'interprétation du monde, en quelque sorte) avec un sens dramatique adéquat. Que la qualité "scientifique" soit mise en sourdine pour me proposer une réflexion aussi pertinente, ça vaut le coup, je pense.

Star Trek est plein de ces épisodes qui permettent la réflexion, même si il faut parfois serrer les dents devant les entorses à la Hard Science. On est assez loin des univers scientifiquement hyper crédibles de Arthur C. Clarke. On est plus sur du spéculatif avec une grosse volonté de cohérence, à mon avis. Et c'est bien comme ça, non ?

Ah l'Histoire... Source de conflit éternel... sauf si on respecte qqles principes :
1. Qd on ne sait pas, on dit "on ne sait pas".
2. On ne peut dire que ce que l'on sait.
3. On extrapole pas.

C'est bien de vouloir s'intéresser aux histoires passées mais réinventer l'histoire c'est tout autre chose faire des interprétation sans preuve n'est pas une démarche scientifique...
Et en tout état de cause on ne peut pas bâtir sur des mensonges la vérité est importante car vivre dans le mensonge ce n'est que vivre d'illusions et tôt ou tard on les paye cher...
Belle épisode qui montre bien nos faiblesses envers les mensonges qui nous conviennent les préjugés et les idées préconçues qui nous arrange mais qui au final ne nous font que du mal.

Excellent épisode...captivant...Ce Star Trek Voyager ressemblant à un "Mirror" mais qui s'avère en fait démontrer les manipulations de l'Histoire, même involontaires...

C le pieds, pour un acteur, d'explorer ses côtés les plus obscures et pouvoir les exprimer...pour de faux 10/10

4 ans plus tard en revoyant l'épisode, je note deux incohérences fondamentales qui fondent pourtant le récit.
Le concept de programme de sauvegarde. Justement, depuis le début, je me demande pourquoi il n'existe pas; pourquoi, une fois le docteur absent, en mission, pris en otage on n'active pas de programme de sauvegarde. Mais là, juste pour l'épisode, il est présent et il est retrouvé dans des débris, on ne sait pas lesquels ni pourquoi ils sont là.
La même chose avec des débris du Voyager qui permettraient de le reconstituer : que feraient-ils là ?

Très plaisant de voir une sorte de Voyager miroir. Toujours plaisant de voir nos héros de SF se transformer en véritables salopards.

J'aime bien l'idée que cela soit "'l'histoire" reconstituée 700ans plus tard. Et la confrontation à un témoin vivant. La difficulté à admettre l'erreur. A accepter et assumer ses responsabilités. Arrêter de croire ce qui nous arrange. Un magnifique sujet.
Très intéressant le personnage de l'historien, qui rechigne puis finalement, par la logique, la réflexion, accepte d'entrouvrir la porte.

J'aime assez les choix scénaristiques, pas du blanc ou du noir, mais de la complexité. Des faits, de l'histoire, pas de la propagande. La légende plutôt que la réalité, émouvante réflexion du Dr qui propose de se sacrifier pour sauver la "légende" Kiran, symbole de lutte.

Très belle conclusion. Impeccable de bout en bout.

11/10

Bon après c'est tout de même étonnant que 700ans plus tard, il n'y ait aucune connaissance de SF ou la Fédération dans le quadrant Delta. Serait-ce le signe qu'une catastrophe ait lieu ou que la Fédération ait été stoppée dans son expansion/quête d'exploration ?
C'eut été plus vraisemblable s'ils s'étaient contenter de dire 200 ans.. mais bon, c'est un détail. Évitons les conjectures (comme l'historien l'a fait avec le Voyager d'ailleurs).