Un bon 10 , parce qu'il y a ici tout ce que j'aime dans Star Trek , de l'imagination débridé , un parfum de métaphysique , de très bon dialogues , de trés bons acteurs & que je me souviens très vivement que le twist final m'avait bien bluffé en son temps.
En tant qu'amateur du Sherlock Holmes littéraire,
Ship In The Bottle ne pouvait que me plaire.. Suite tardive, mais élemantaire
du déjà très bon
Elementary Dear Data.TNG.2 , l'épisode poursuit donc son exploration du fameux "fantôme dans la machine" , "
Cogito ergo sum." comme le dirait notre cher professeur Moriarty.
Petit rappel des faits. Dans l'épisode précédent, l'ordinateur de l' Enterprise D créeait par mégarde un être sensitif dans un holodeck afin de battre l'intelligence de Data sur son propre terrain. La déduction logique voudrait donc que pour créer l'avantage, l' ordinateur imite dans un premier temps le programme de Data, puis lui ôte les sécurités que lui avait implantés le Dr. Soong .
Remarquez bien une chose chez Data, c'est le but qu'il cherche à atteindre qui le détermine. Il ne cherche pas à perfectionner sa condition d' androïde, ni même à l'explorer ou la dépasser. Non chaque jour de sa vie, il cherche à devenir plus "humain", à imiter son créateur.
Il en est de tout autre pour Moriarty. Non seulement, il dépasse sa programmation initiale ( il n'est pas le napéoleon du crime crée par Conan Doyle ), mais il ne cherche pas non plus à devenir plus humain, ni même à les imiter. Dés qu'il a conscience de lui même, de sa condition holographique, qu'il découvre une autre réalité derrière ces murs ( celle de l' Enterprise D), il cherche dés lors à dépasser sa condition, et accéder à cette nouvelle réalité par tout les moyens, même les plus impossible, justement en jouant sur les niveaux de réalités.
Ship In The Bottle va plus loin encore, car nous apprenons que Moriarty est capable d'aimer intuitivement, ce donc Data est totalement incapable.
Voilà l'avantage de Moriarty sur Data. Il est capable d'aimer et de muer ce sentiment en une capacité à être bien plus qu'une collection de photons, bien plus qu'un programme informatique coincé entre quatre murs. Moriarty aime la vie. Est ce une formule mathématique? le parfait alignement de 0 et de 1 qui permet au fantôme, à la magie de la vie de rentrer dans la machine?
Ship In The Bottle n'y répond pas ( tant mieux) , préférant jouer sur la perception du réel. De se jouer de Picard, Data et Reg dans une premier temps, de Moriarty dans un second & pour finir du spectateur! Picard osant remettre en cause sa propre réalité pour mettre la nôtre en perspective (
" peut être que tout ceci n'est qu'une simulation sophistiquée jouait dans un petit appareil posé sur la table de quelqu'un " ) . Quelle merveilleuse mise en abîmes!
Finalement la vie ne serait elle pas ce que nous percevons comme réel? ne tiendrait elle pas à notre capacité à la questionner & la ( nous ? ) remettre en cause ? Cogito Ergo Sum !
PS:
On peut désormais considérer Moriarty comme le père de l' EHM , ou voir de Vic Fontaine, puisse Reg Barclay emporte le cube holographique avec lui, et que nous apprendrons plus tard dans Star Trek Voyager qu'il fit partie de l'équipe du Dr. Zimmerman qui a aidé à concevoir l' EHM. L' EHM qui comme Moriarty, est un hologramme sensitif explorant sa condition & qui ne cherche pas imiter l'humain. Comme Moriarty, l' EHM est aussi capable d'amour. Dans un sens, Data serait leur grand père à tous.Computer end programm.