Par quoi allons-nous commencer ?
Peut-être par le manque d'anticipation
un comble pour une série SF
Tonton Gegene avait innové avec une femme second sur la passerelle. Pas bien vu à son époque, ok. il avait fallu la recycler en infirmière blondasse et facile à émouvoir.
Mais pour TNG ?
Tasha Yar chef de la sécurité a pris la porte de sortie, fin de saison 1.
Oui, dans l'épisode précédent, le capitaine était une capitaine, c'est déjà ça. Il y a bel et bien des femmes dans la série mais que font-elles ? Médecin et conseillère. Médecienne, c'est déjà une promotion par rapport à infirmière, quoiqu'on y puisse voir une projection d'un rôle maternel, maman qui soigne les bobos. Et conseillère, on est dans le même registre.
- Spoiler:
Crusher montrera plus tard qu'elle est bel et bien capable de commander un vaisseau.
Quand j'ai vu la bouille de l'Amiral, je me suis dit : Ça y est ! encore un vieux con (pardon pour la familiarité)
- Spoiler:
Dans les saisons ultérieures, nous aurons à faire à une pisse-vinaigre
, parce que la hiérarchie de Starfleet, c'est le mal ou presque. Ce n'est plus tout à fait la vision idéaliste de Tonton Gegene. L'administration lourde, invasive, butée ...
Le modèle de famille reste traditionnelle : on se marie, on a des enfants.
Hors au tournant des années 90 non seulement le divorce mais le remariage, les familles recomposées, sont une réalité sociétale. TNG semble vouloir l'ignorer.
Cet aspect ne paraît pas dans l'épisode. Par contre on ne peut que sourire en voyant Lal confrontée à un choix : mâle ou femelle ?
Il y a pourtant des espèces androgynes dans l'univers (on ne les pas encore rencontrées). Les scénaristes ont l'air de ne pas connaître la problématique de la transidentité ou de l'hermaphrodisme, qui même si minoritaire est bel et bien connue à l'époque.
On reste dans le régime "programme familial bien-pensant" qui ne doit pas prendre à rebrousse-poil les populations rurales est conservatrices.
On abordera ça plus tard, par d'autres biais, mais quand même pas dans le cadre de l'espèce humaine, même s'il s'agit d'un androïde humano-centré. Pourtant, quand on y pense, pourquoi un androïde devrait-il être genré ?
Capitaine Rectitude va donc faire face à l'appareillage hiérarchique amidonné qui passe outre le fait que, depuis Data, les androïdes ont le droit à l'auto-détermination.
Il y a la note d'humour : j'ai aimé la réflexion de Data rétorquant à Picard que ce dernier ne demandait la permission à personne pour procréer
Le baiser volé à Riker, joli coeur était pas mal non plus.
Mais pourquoi a-t-on affublé Lal de la coiffure de Blanche-Neige et d'une jupe de bonne soeur ?
Il n'en reste pas moins que ce concept de paternité est poussé tout de même un peu loin dans l'épisode. Après tout, Data a été trouvé sans père, sans souvenir de sa création et avec le seul environnement de Starfleet pour se développer.
A partir du moment où Lal est copié sur lui, est son clone en quelque sorte, pourquoi aurait-elle besoin de son "père" pour se développer ?
Et justement parce qu'elle n'est que la copie de Data, pourquoi développerait-elle des habilités que lui n'a pas, au point de ressentir de l'émotion ?
(Au passage, j'ai compris pourquoi Data dit
I do not et non
I don't. Cette fonction n'est pas programmée chez lui.)
Pourquoi a-t-il besoin de l'intégrer à sa mémoire puisque les connaissances de la créature viennent de son créateur ?